Le Nigéria pointe un doigt accusateur vers le Bénin et le Niger. Selon Abuja, ses deux voisins, ne respectent pas encore les conditions liées à la réouverture possible de ses frontières terrestres.
C’est une information révélée par le ministre de l’Information et de la Culture, Lai Mohammed, lundi. En effet, ce dernier dirigeait une délégation gouvernementale à la frontière de Seme. Brandissant l’ampleur des saisies et du nombre d’immigrés clandestins appréhendés au cours des deux dernières semaines, il pense tout simplement que « rien n’est encore fait par les deux pays, le Bénin et le Niger, pour relever les défis ». Selon le ministre nigérian, depuis la fermeture de la frontière, « la consommation locale de carburant avait chuté de 30 %, apparemment en raison de la réduction de la contrebande de produits pétroliers vers les pays voisins ».
Pour Lai Mohammed, les résultats escomptés à la fermeture des frontières de son pays sont palpables. « La fermeture partielle a, jusqu’à présent, limité la contrebande de riz étranger dans le pays, en plus d’autres articles interdits. L’exercice à la frontière a également limité le détournement de produits pétroliers du Nigeria vers les pays voisins », a-t-il expliqué
Se prononçant sur le respect du protocole de la CEDEAO sur le transit, le ministre de l’information, porte-parole de la délégation nigériane, a indiqué que les voisins de son pays sont des mauvais élèves. «Le protocole de la CEDEAO sur le transit exige que lorsqu’un conteneur de transit s’immobilise dans un port de mer, le pays destinataire soit obligé de l’escorter sans altérer le sceau jusqu’à la frontière du pays de destination. Malheureusement, l’expérience a montré que nos voisins ne respectaient pas ce protocole. Au lieu de cela, ils brisent les scellés des conteneurs dans leurs ports et transbordent des marchandises destinées au Nigeria », déplore-t-il.