La présidence du Nigeria est revenue sur son bras de fer avec le réseau social Twitter, insistant sur le fait que sa suspension temporaire, n’était pas seulement une réponse à la suppression du poste du président Muhammadu Buhari.
L’assistant spécial principal du président chargé des médias et de la publicité, Malam Garba Shehu, l’a déclaré samedi 5 juin 2021 dans un communiqué. Selon lui, Twitter ne semble pas apprécier le traumatisme national de la guerre civile de notre pays. Rappelons que Twitter avait supprimé mercredi le tweet de Buhari pour violation de ses règles.
Les Nigérians avaient demandé la suspension du compte Twitter de Buhari pour avoir déclaré que les individus qui veulent détruire le gouvernement actuel subiront le choc de leur vie. Twitter a déclaré que la menace de Buhari enfreint ses règles et a supprimé son tweet.
La déclaration disait en partie : « La suspension temporaire de Twitter n’est pas seulement une réponse à la suppression du post du président… Il y a eu une litanie de problèmes avec la plate-forme de médias sociaux au Nigeria, où la désinformation et les fausses nouvelles diffusées à travers elle ont eu des conséquences violentes dans le monde réel. Pendant tout ce temps, l’entreprise a échappé à sa responsabilité.»
La présidence du Nigeria reste ferme envers le réseau Twitter. « La suppression du post du président Buhari a été décevante. La censure semblait basée sur une mauvaise compréhension des défis auxquels le Nigeria est confronté aujourd’hui… Ce crime et des crimes similaires qui ont été alimentés par les réseaux de médias sociaux risquent de s’infiltrer dans le tissu d’une culture numérique émergente» , a déploré Malam Garba Shehu
« Il ne s’agit pas d’une promotion de la haine, mais d’un engagement à défendre le droit des citoyens à ne pas être maltraités. On ne peut pas s’attendre à ce que le gouvernement capitule devant les terroristes. Twitter ne semble pas apprécier le traumatisme national de la guerre civile de notre pays. Ce gouvernement ne permettra pas que cette tragédie se reproduise», indique la déclaration de la présidence.