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Nigeria : vague de contestations des populations contre les violences policières ce vendredi 9 octobre

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Les autorités ont nié l’authenticité de la vidéo et son auteur a été arrêté en début de semaine, mais cela n’a fait qu’amplifier le mécontentement de la jeunesse nigériane.

Rassemblés ce vendredi 9 octobre 2020 dans une ambiance détendue à Ikeja, au centre de la capitale économique nigériane, de nombreuses personnes, essentiellement des jeunes, ont brandi des affiches contre les abus policiers, réclamant aussi « le respect des droits humains » et une « société plus égalitaire ». Depuis plus d’une semaine, de nombreux Nigérians exigent la dissolution de la SARS accusée d’arrestations illégales, de torture, et même de meurtre. Mais la contestation a peu à peu visé toutes les forces de police, qui ont la réputation d’extorquer les civils.

 

Plusieurs manifestations de moindre ampleur ont également eu lieu cette semaine à Abuja, la capitale fédérale nigériane, ainsi que dans plusieurs villes du sud du pays. Le hashtag #EndSARS comptait vendredi près de 2,4 millions de tweets, des « chiffres très importants à l’échelle du continent », selon l’organisme d’analyse des réseaux sociaux panafricain, Afriques Connectées.

 

« Il y a beaucoup plus de monde qu’hier. Le mouvement prend de l’ampleur », a dit à l’AFP Chinoso Esengba, médecin de 29 ans, qui participait vendredi aux manifestations à Lagos. « Nous demandons le démantèlement de SARS, mais aussi que tous les officiers responsables de crimes soient portés en justice. Ce problème nous affecte tous, nous risquons tous un jour d’être torturés, arrêtés, rançonnés pour rien », a-t-il expliqué.

 

De nombreuses célébrités nigérianes dont Naira Marley, Falz, Runtown, mais aussi des poids lourds de l’industrie musicale tels que Davido et Wizkid se sont engagés dans ce mouvement, contribuant à sa propagation notamment sur les réseaux sociaux.« Le Nigeria est un pays où les mobilisations en ligne tendent à être de plus en plus massives et récurrentes », souligne Manon Fouriscot, cofondatrice d’Afriques Connectées, pour qui cette nouvelle contestation est par son ampleur et la rapidité de sa propagation « un cas d’école » sur le continent.

source : afriqueactuelle.net