Nissan a déposé plainte contre l’ancien magnat de l’automobile il y a quinze mois. L’entreprise estime qu’il occupe un de ses appartements et le fait fonctionner sans justification légale.
Dernière audience le 30 mars prochain. La justice libanaise tiendra à la fin du mois une dernière audience dans l’affaire d’une plainte déposée par le groupe automobile Nissan contre l’homme d’affaires Carlos Ghosn, a déclaré lundi 2 mars l’avocat de l’entreprise. Nissan a déposé il y a 15 mois une plainte devant la justice libanaise contre l’ex-magnat de l’automobile sous le motif “d’occuper un appartement et de le faire fonctionner sans justification légale”, a indiqué Me Sakhr Al-Hachem.
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L’entreprise réclame que Carlos Ghosn, ancien patron de l’alliance Renault-Nissan, quitte cette maison dont elle dit être le propriétaire. Lorsqu’il était encore en poste, l’homme d’affaires y a maintes fois séjourné. Il s’y est installé de manière plus pérenne fin décembre, après sa fuite du Japon, qu’il avait pour interdiction de quitter dans l’attente de son procès. La luxueuse maison aux murs roses est située dans une ruelle huppée du quartier d’Achrafieh à Beyrouth.
Lundi, le juge des référés a tenu une audience pour examiner la plainte déposée par Nissan. Une dernière audience a été fixée “au 30 mars” à l’issue de laquelle, le tribunal devrait “déterminer la date du jugement”, a dit l’avocat de Nissan. L’avocat de Carlos Ghosn n’a pas souhaité commenter cette décision. En février, le procureur général Ghassan Oueidat avait rejeté une demande de l’ancien magnat de l’automobile exigeant le renvoi d’un agent de sécurité placé par Nissan devant la demeure. Selon une source judiciaire anonyme, cette fin de non-recevoir était basée sur des preuves attestant de l’enregistrement de la maison au nom de l’entreprise japonaise auprès du cadastre libanais.
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Interpellé en novembre 2018, celui qui fut le chef d’entreprise le mieux payé au Japon avait été libéré sous caution en avril 2019, au terme de 130 jours d’incarcération, et assigné à domicile. Détenteur des nationalités française, libanaise et brésilienne, il fait l’objet de quatre inculpations au Japon : deux pour des revenus différés non déclarés aux autorités boursières par Nissan, et deux autres pour abus de confiance aggravé.
Le 9 janvier, la justice libanaise lui a interdit de quitter le pays à la suite d’une demande d’arrestation d’Interpol, le Japon réclamant son extradition. Beyrouth réclame, de son côté, le transfert de son dossier juridique en vue d’un procès au Liban.
Avec Capital