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“Nous détruirons Poutine” : l’Armée nationale républicaine russe déclare la guerre au Kremlin

Crédit Photo : BBC

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Daria Douguine, la fille de l’idéologue russe proche du Kremlin Alexandre Douguine, a été tuée dans une explosion sur une autoroute à une quarantaine de kilomètres de Moscou. Peu de temps après, l’Armée nationale républicaine russe a revendiqué le meurtre de Daria Douguine et déclaré la guerre au Kremlin.

“Nous sommes des militants, des soldats et des politiciens russes. Des partisans qui mettent hors la loi les bellicistes, les bandits et les oppresseurs du peuple russe”. C’est ainsi que débute le manifeste paru sur l’application Telegram. Toutefois, la fille d’Alexandre Douguine, assassinée le 21 août 2022, n’est pas mentionnée dans le texte.

“Notre objectif est d’arrêter la destruction de la Russie et de ses voisins. Poutine est un criminel de guerre. Il a déclenché une guerre fratricide entre les peuples slaves et envoie les soldats russes vers une mort certaine et inutile”, poursuit le manifeste. Le texte promet de ne jamais frapper les civils, mais menace de nouvelles violences contre les “serviteurs des structures de pouvoir”, les transports militaires et les personnes qui financent la guerre. “Nous écarterons et détruirons Poutine.

Pour le moment, aucun expert n’est en mesure d’affirmer qui se cache derrière le groupe “Natsionalnoy Respoeblikanskoy Armii”. Pour certains, il s’agirait d’une “opération sous faux drapeau” menée par les services de sécurité russes, qui auraient sacrifié Daria Douguine pour attiser la haine du peuple envers les opposants et justifier une répression encore plus sévère contre l’Ukraine.

Selon une autre hypothèse, ce sont des dissidents au régime russe qui seraient derrière cette attaque meurtrière. En effet, Ilya Ponomarev, l’homme qui a diffusé le manifeste de l’Armée nationale républicaine, est un vieil ennemi de Poutine. Il y a dix ans, Ponomarev s’est fait remarquer par le Parlement russe, où il a siégé de 2007 à 2016, en qualifiant le parti Russie Unie de Poutine de “tricheurs et de voleurs”.

Il y a peu de chances qu’une résistance russe armée puisse un jour réussir à détrôner Poutine, mais selon l’expert russe Mark Galeotti, le président a plus à craindre d’une telle guérilla intérieure que de la récente vague d’attaques ukrainiennes.

“Si Poutine ne peut pas empêcher des attaques comme celle contre Douguina, cela sera perçu dans certains milieux comme un signe de faiblesse”, affirme le professeur du Royal United Services Institute for Defence and Security Studies dans le magazine britannique “The Spectator”.

Avec 7sur7