A chaque débat de l’entre-deux-tours, sa petite phrase. Depuis la mise en place de ce rendez-vous, en 1974, chaque confrontation a donné lieu à des répliques restées célèbres. Le “vous n’avez pas le monopole du cœur” de Valéry Giscard d’Estaing lancé à François Mitterrand, le “Monsieur le premier ministre” de François Mitterrand à Jacques Chirac, le “Moi, président de la République” de François Hollande face à Nicolas Sarkozy, le “Ils sont là, ils sont partout” de Marine Le Pen lancé à Emmanuel Macron…
Ce mercredi 20 avril, ce sont encore les candidats du Rassemblement national et de la République en Marche qui se sont fait face. Après un faux départ, une attaque sur le financement de leur campagne, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont évoqué le sujet, très important, de l’âge de départ à la retraite.
Si la candidate du RN est élue à l’Elysée le 24 avril prochain, les travailleurs pourront partir à la retraite “entre 60 et 62 ans”. Lors du débat, elle a par ailleurs critiqué la retraite à 65 ans proposée par Emmanuel Macron, en parlant d’une “injustice absolument insupportable”.
“Vous, vous n’expliquez jamais comment vous financer les progrès, lui a rétorqué le Président candidat. Vous n’êtes pas honnête avec les gens.” Emmanuel Macron a continué : “Moi j’explique, ce n’est pas agréable. Pour se faire élire, c’est plus simple de dire que l’on revient sur une réforme antérieure, ce que vous faites. Mais vous revenez sur un système qui n’est déjà pas équilibré. Donc, soit vous avez des impôts cachés, soit vous allez mettre en péril les pensions des retraités…”
Emmanuel Macron : “Arrêtez de tout confondre”
Face à lui, Marine Le Pen a semblé étonnée. “Pardon monsieur Macron, mais je rappelle que vous êtes le Président qui a créé 600 milliards d’euros de dette supplémentaire en cinq ans”, lui a-t-elle lancé, assurant qu’il “les deux tiers n’ont rien à voir avec le Covid”. “C’est la sécurité sociale et les collectivités locales madame Le Pen. Aïe, aïe, aïe, arrêtez de tout confondre”, a réagi Emmanuel Macron, qui assure que 200 milliards seulement concernent l’État. Une petite phrase qui n’est pas du tout passée inaperçue… Preuve : sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s’en sont amusés. “La dette Covid c’est 600 milliards de dette, je l’assume totalement, a ajouté le Président candidat. La vie de nos commerçants, de nos artisans, c’est ça la dette Covid. Vous avez voté contre.”