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ONU / Conseil des Droits de l’homme : tentative d’intégration ratée pour l’Arabie Saoudite

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Ce mardi 13 octobre, l’Arabie saoudite n’a pas pu rassembler le nombre de votes requis pour devenir membre du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, alors que la Chine et la Russie ont été élues pour une durée de trois ans.

L’organisation votait cette semaine pour renouveler 15 sièges sur 47. Le royaume d’Arabie saoudite est le seul pays à ne pas avoir rassemblé assez de suffrages.

L’Arabie saoudite a déjà été membre du Conseil des droits de l’homme des Nations unies dans le passé mais elle échoue cette année, en ne recueillant que 90 votes à bulletin secret parmi les 193 pays membres de l’ONU, là où par exemple la Chine a recueilli 139 voix, ce qui lui permet d’être élue, informe RFI.

Plusieurs organisations de défense des droits humains se félicitent de ce message fort adressé au royaume, pays très critiqué pour les conséquences de son intervention militaire au Yémen mais aussi pour la répression des opposants, à commencer par le journaliste dissident Jamal Khashoggi, assassiné il y a deux ans derrière les murs du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul. Des militantes féministes saoudiennes sont par ailleurs toujours derrière les barreaux.

« Le Conseil des droits de l’homme a aujourd’hui envoyé une réprimande spectaculaire à l’Arabie saoudite de Mohammed ben Salmane », a ainsi écrit sur Twitter Bruno Stagno, directeur exécutif adjoint de l’ONG Human Rights Watch (HRW), en référence au prince héritier du pays.

Le revers est en effet sévère pour le royaume qui ne ménage pas ses efforts pour promouvoir ses réformes et tenter d’améliorer son image. Ce sera encore le cas le mois prochain lorsque l’Arabie saoudite accueillera un sommet virtuel des pays du G20 dont elle occupe la présidence cette année.

Également critiqués pour leur bilan en matière de droits humains, la Chine, la Russie ou encore Cuba font leur entrée au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, mais avec 139 voix contre 180 lors de sa précédente élection en 2016, Pékin enregistre une forte baisse de son nombre de soutiens.