Hourra ! Les militants des droits des femmes en Ouganda viennent de remporter une grande victoire. Pour cause, la surnommée “loi anti-minijupe”, en vigueur depuis février 2014, n’est plus d’actualité dans le pays, rapporte Africanews.
En effet, le jugement de la cour a déclaré après plusieurs plaintes d’organisations féministes que “la législation était incompatible ou contraire à la constitution de la République d’Ouganda.” Diverses associations de défense des droits des femmes ont fait campagne ces dernières années pour l’abrogation de ce texte, dénonçant le harcèlement mené contre les femmes portant des tenues considérées comme indécentes.
Les défenseurs des droits des femmes ont salué le verdict, qui fait suite à des manifestations de rue organisées par des militants demandant l’abandon de la législation.
“Les articles (…) de la loi anti-pornographie sont déclarés nuls et non avenus”, affirme le juge Frederick Egonda-Ntende dans sa décision, qui supprime également les pouvoirs d’un comité de neuf membres chargé de faire appliquer la loi.
“Ce fut une lutte acharnée et nous sommes reconnaissants que ceux qui croient aux droits des femmes soient sortis vainqueurs”, a déclaré mardi à l’AFP Lillian Drabo, l’une des neuf pétitionnaires qui ont contesté la loi.
Une loi au fondement précaire qui qualifiait de pornographiques, et pénalisait, des comportements et activités comme le port de jupes courtes ou des textes de chansons jugés trop osés.
En 2014, la pop star ougandaise Jemimah Kansiime a même été arrêtée pour avoir joué dans un clip vidéo qui la montrait en sous-vêtements. Actuellement, en procès, elle risque jusqu’à 10 ans de prison, bien que l’avenir de l’affaire ne soit pas clair en raison du nouveau jugement.