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Ouganda dit non à une initiative homosexuelle

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Des activistes qui tentent d’ouvrir le premier centre ougandais pour les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres se sont fait dire que leur initiative pour un espace sécurisé était illégal.

Ouganda refuse le projet d’un centre pour les homosexuels.

Simon Lokodo, ministre de l’éthique et de l’intégrité, a déclaré que l’ouverture du centre communautaire serait un acte criminel. « Ils devront l’emmener ailleurs. Ils ne peuvent pas ouvrir un centre d’activités LGBT ici. L’homosexualité n’est pas autorisée et totalement inacceptable en Ouganda », a-t-il déclaré. « Nous ne pouvons pas et ne devons pas le permettre. Les activités LGBT sont déjà interdites et criminalisées dans ce pays. Et vulgariser, c’est commettre un crime.», poursuit-il.

« Les personnes queer vivent dans la peur d’être arrêtées, battues ou assassinées. Il n’y a pas d’espace sécurisé. C’est pourquoi mon équipe souhaite ouvrir le premier centre communautaire LGBT en Ouganda », a déclaré Petter Wallenberg, directeur du groupe Rainbow Riots.

« Le centre constituera un espace sécurisé pour accueillir, encourager, soutenir les personnes queer. Pour ce faire, nous collectons actuellement des fonds pour couvrir les coûts. Nous fournirons des occasions d’apprendre, de nous détendre, de socialiser et donnerons également des conseils en matière de santé et de sécurité, qui sont indispensables. Ce sera essentiellement un système de soutien. » , selon les organisateurs.

L’homosexualité est illégale en Ouganda en vertu des lois coloniales. En 2014, une tentative visant à rendre certains actes homosexuels punissables de la peine de mort a été évitée de justesse quand elle a été déclarée inconstitutionnelle.

Neela Ghoshal, de Human Rights Watch, a déclaré qu’un tel centre était crucial.
“Mais, selon ce qui est devenu un modèle familier, la ministre Lokodo outrepasse de loin son mandat en tentant de bloquer le centre proposé, en violation flagrante du droit à la liberté d’association”, a-t-elle déclaré.