L’Ouganda appréhende l’arrivée d’une nouvelle vague de contamination à la Covid-19. La cause, le processus de vaccination dans le pays est ralenti par la disponibilité des doses de vaccin contre le coronavirus.
En effet, 2 millions de doses du vaccin Astrazeneca et 300 000 doses du vaccin chinois Sinovac y ont été réceptionnées. Un nombre qui ne permet pas de vacciner 22 millions de personnes, l’objectif du pays.
Dans les files d’attente devant les centres de vaccination, certaines personnes présentes pour une deuxième dose sont parfois renvoyées chez elles au profit des patients éligibles.
Alors qu’il annonçait les derniers chiffres, le ministre ougandais de la santé a déclaré que la disponibilité continuerait de décider du rythme du déploiement national.
« Je pense que notre position est la même que celle que l’OMS a prise, en demandant aux pays développés d’attendre la décision d’entreprendre les troisièmes rappels afin de rendre les vaccins disponibles pour les autres parties du monde. » a déclaré le Dr. Misaki Wayengera, responsable de l’incident COVID-19.
Le ministre de la santé ougandais, s’est joint à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et à d’autres pays de l’Union africaine pour demander que des doses soient distribuées aux pays pauvres, avant le déploiement des troisièmes injections.
Le gouvernement tente par différents moyens d’obtenir les vaccins. Les dons par le biais du programme COVAX des nations unies, en est un premier et l’achat de vaccins auprès de plusieurs sources en est un autre.
« Si vous laissez des poches de personnes non vaccinées en Afrique subsaharienne, il y a des chances que de nouvelles variantes émergent d’ici et puissent menacer la santé des populations du monde développé. » a ajouté le Dr. Misaki Wayengera, responsable de l’incident COVID-19.
En juin, l’Ouganda a été ravagé par une deuxième vague d’infections. Les hôpitaux étaient débordés et un nouveau confinement avait été imposé.
Ce contraste entre les pays pauvres où l’urgence est à obtenir la première et la deuxième dose de vaccin et les pays riches qui poussent leurs citoyens à se faire vacciner une troisième dose a indigné l’organisation mondiale de la santé, qui du coup, a appelé à un moratoire sur les rappels de vaccin la semaine dernière.