Vous arrive-t-il de parler seul, aux objets ou aux animaux ? Ne paniquez surtout pas. Non seulement c’est normal, mais en plus c’est bénéfique.
Vous êtes devant votre placard et vous vous surprenez en train d’invectiver votre paquet de linguine : « Ah ben te voilà ! Ça fait trois minutes que je te cherche, saloperie ! » L’instant d’après, c’est la plante verte du salon qui a droit à quelques mots doux : « Hou ! Tu avais soif, ma belle ! Voooooiiiiilà ! Ça va mieux, hein ? » Le confinement, est-il en train de vous vriller le cortex ? Votre santé mentale, se dégrade-t-elle au rythme des annonces gouvernementales et des couvre-feux ?
Rassurez-vous. Ces monologues ne sont pas le symptôme d’une apparition précoce de la démence. Bien au contraire, c’est bon signe selon les conclusions des chercheurs de l’université de Morgan State aux Etats-Unis. Parler aux objets ou au chat est une façon de se rassurer et de donner un sens à ce que l’on fait, particulièrement dans des moments où ce n’est pas facile : “Cette humanisation des choses non humaines peut aider les gens à ressentir un sentiment de contrôle, a expliqué Anita Welles, professeur de psychologie.
Se parler à soi-même de façon positive relève de la même logique et peut nous aider à franchir des paliers ou à réaliser des objectifs : «Plus quelqu’un parle de changement sain, plus il est probable qu’il le fasse. En tant qu’humains, nous devons vraiment réfléchir à haute voix, estime sa collègue Mary Hodorowicz. Parfois, nous entendre dire quelque chose est utile pour choisir la prochaine chose. »
Mais toutes les conversations avec soi-même ne sont pas bénéfiques. Les ruminations placées sous le signe de l’aigreur et de l’éloignement des autres peuvent être néfastes pour la santé mentale : “Les gens devraient également essayer de rester conscients de ce dont ils se parlent, surtout si cela implique un risque d’automutilation ou un sentiment de désespoir”, ajoute Mary Hodorowicz. N’oubliez pas de vous dire que vous êtes formidable.
Avec Femmeactuelle