Partir travailler au Luxembourg : voici comment faire

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Crédits photo : Créateur : LanceB | Crédits : Getty Images

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Chaque année, plusieurs milliers d’étrangers, dont des Africains, entreprennent de partir au Luxembourg pour travailler.

Le pays attire par ses salaires élevés, sa fiscalité singulière, ses institutions solides. Mais partir y travailler demande méthode et patience. Tout repose sur des procédures strictes, parfois longues, que l’administration surveille de près.

Le séjour de courte durée

Un emploi de moins de trois mois n’autorise pas une arrivée sans formalités. Avant même d’entrer sur le territoire, un ressortissant d’un pays hors Union européenne doit obtenir une autorisation de travail délivrée par la Direction de l’immigration. Cette autorisation est accordée après une vérification par l’ADEM, l’agence publique de l’emploi. Elle doit s’assurer qu’aucun résident ni aucun citoyen européen n’est disponible pour occuper le poste proposé.

Ce filtre préalable est obligatoire. « L’employeur doit déclarer le poste vacant auprès de l’ADEM avant toute embauche », rappelle l’administration sur guichet.lu. Un contrat de travail peut être signé dès ce stade, parfois assorti d’une clause suspensive liée à l’obtention de l’autorisation.

Dès le début de l’activité, l’entreprise doit informer le ministère dans un délai de trois jours ouvrables. Ce détail administratif, souvent négligé, peut entraîner des sanctions s’il est oublié.

Le séjour de longue durée

Pour un emploi dépassant les 90 jours, les exigences s’alourdissent. L’intéressé doit demander un titre de séjour portant la mention « salarié ». Dans certains cas, un visa de long séjour est aussi requis avant d’entrer dans le pays. La demande se dépose depuis l’étranger, auprès de la mission diplomatique luxembourgeoise compétente.

Le contrat de travail reste l’élément central du dossier. Il doit être signé, daté, comporter les mentions légales. Le passeport doit être en cours de validité.

Les copies de diplômes ou attestations professionnelles peuvent être demandées. Bref, le dossier s’épaissit vite.

Les profils hautement qualifiés privilégiés pour partir travailler au Luxembourg

Le Luxembourg a mis en place un régime particulier pour les travailleurs hautement qualifiés, souvent désignés sous le nom de « carte bleue européenne ». Trois conditions sont imposées : un contrat d’au moins un an, un niveau d’études ou d’expérience reconnu, et un salaire brut annuel supérieur au revenu moyen national.

Dans ce cas précis, les contrôles de l’ADEM peuvent être allégés. Cela ne dispense pas pour autant des autres formalités, qui restent identiques.

Précautions et sanctions

Travailler sans autorisation constitue une infraction. L’employeur comme le salarié s’exposent à des amendes lourdes. L’Inspection du travail rappelle que « tout emploi sans titre légal expose à des poursuites et à une interdiction d’entrée sur le territoire ».

Les autorités recommandent donc de préparer chaque document en amont, d’anticiper les délais et de ne pas commencer un emploi sans autorisation écrite.

Partir au Luxembourg travailler demande donc rigueur. Rien n’est improvisé. Les procédures peuvent sembler pesantes, mais elles garantissent un accès régulé au marché du travail. L’administration met à disposition toutes les informations actualisées sur guichet.lu et le site de l’ADEM.

Un dernier conseil, enfin : vérifier les conditions d’entrée propres à chaque pays d’origine, car elles diffèrent parfois sensiblement.

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