La France reste l’un des principaux pays d’accueil en Europe pour les Africains qui veulent venir y travailler.
Les raisons sont connues : langue partagée, liens historiques, perspectives d’emploi dans certains secteurs.
Mais l’accès au marché du travail français obéit à des règles précises. Sans contrat, sans visa approprié, sans autorisation, aucun emploi légal n’est possible.

Le contrat avant tout pour pouvoir partir travailler en France
Tout commence dans le pays d’origine. Il faut d’abord décrocher une promesse d’embauche. C’est l’élément le plus important du dossier.
L’employeur en France doit ensuite déposer une demande d’autorisation de travail auprès de l’administration, généralement via le portail numérique dédié.
Ce n’est qu’après cette validation que les autres démarches peuvent suivre. La règle est simple : sans autorisation, pas de visa. Sans visa, pas d’entrée légale pour motif professionnel.
Le site du gouvernement rappelle que « l’autorisation de travail doit être demandée par l’employeur avant l’arrivée sur le territoire » (service-public.fr).
La demande de visa de long séjour
Une fois l’autorisation obtenue, le travailleur peut déposer une demande de visa de long séjour valant titre de séjour (VLS-TS) auprès du consulat de France. Ce visa est indispensable pour toute activité salariée supérieure à trois mois.
Le dossier inclut généralement le passeport en cours de validité, le contrat ou la promesse d’embauche visé par l’administration, parfois des justificatifs de qualification, des photos d’identité, une assurance santé couvrant le séjour initial.
La réponse peut prendre plusieurs semaines. Un entretien consulaire est souvent organisé. Dans certains pays, les délais varient fortement selon la période de l’année.
L’arrivée en France et l’enregistrement
À l’entrée sur le territoire, le visa VLS-TS doit être validé en ligne auprès de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Cette formalité doit être accomplie dans les trois mois suivant l’arrivée. Elle conditionne la régularité du séjour.
L’OFII peut convoquer pour une visite médicale et un entretien d’accueil. Ces rendez-vous sont obligatoires.
Sans validation, le titre perd sa validité. Bref, il ne suffit pas d’obtenir le visa : il faut aussi le confirmer.
Les secteurs en tension
La France publie régulièrement une liste de métiers en tension, c’est-à-dire des postes pour lesquels les employeurs peinent à recruter. Cette liste facilite l’accès à un titre de séjour pour les candidats étrangers. Elle inclut souvent les secteurs du bâtiment, de la restauration, de l’aide à la personne, ou encore de l’agriculture.
Dans ces cas, la procédure peut être légèrement allégée. L’employeur n’a pas à prouver qu’il n’a trouvé aucun candidat local. C’est une porte d’entrée fréquente pour les travailleurs venus d’Afrique subsaharienne.
Notons qu’entrer en France sans visa de travail expose à des sanctions. Le travail non déclaré peut entraîner une expulsion, une interdiction de retour et des poursuites pour l’employeur. Les autorités rappellent que « tout étranger qui exerce une activité salariée sans autorisation est en situation irrégulière » (interieur.gouv.fr).
Préparer chaque étape, rassembler les documents, respecter les délais : ces détails font souvent la différence entre un projet qui aboutit et un projet qui échoue.
Partir travailler en France depuis l’Afrique reste possible, mais la procédure exige de la rigueur. Contrat d’abord, autorisation ensuite, visa enfin. Tout le reste n’est qu’une suite logique. Les sites officiels — service-public.fr et interieur.gouv.fr — fournissent des informations actualisées, pays par pays. C’est par là qu’il faut commencer.