En 1988, alors au sommet de son art, Koko Ateba va être invité au palais présidentiel pour offrir une prestation. Elle aura la mauvaise idée d’interpréter la chanson « Atemengue », qui traître d’un sujet assez sensible : la stérilité chez les femmes.
En effet, si à l’époque il n’existait pas les réseaux sociaux, les rumeurs circulaient très vite. Dans l’opinion, il se racontait que la première dame, Jeanne Irène BIYA de regretté mémoire a des problèmes de conception. L’interprétation de cette chanson sera perçue comme une provocation et Koko Ateba va l’apprendre à ses dépens.
Elle sera interpellée le même soir puis passera quelques mois en prison. Par la suite, les autorités vont interdire la chanson « Atemengue » sur l’étendue du territoire national. Elle va aussi connaître l’exil en France et les petits boulots de gauche à droite afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa petite famille.

Koko Ateba est vraisemblablement l’une des meilleures voix féminine du Cameroun. Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce talent a été stoppé net dans son envol à cause d’une interprétation. Sa riche discographie compte des titres à l’instar de « Taxi » , « je suis bien ici », « Welissane », « ndolam » ou encore le tristement célèbre « Atemengue ».
Source : Camerounweb.com