Le PDCI, principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire, a rejeté ce jeudi 11 septembre 2025 l’idée de boycotter l’élection présidentielle du 25 octobre et maintenu sa volonté de présenter son candidat Tidjane Thiam, malgré le rejet définitif de sa candidature en début de semaine.
Les candidatures des deux principaux opposants, M. Thiam et l’ex-président Laurent Gbagbo ont été rejetées par le Conseil constitutionnel lundi, en raison de leur radiation des listes électorales.
Une décision sans recours qui s’inscrit dans un climat politique tendu depuis plusieurs mois dans le pays.

« Il n’y aura pas de boycott, ce serait trop facile. Il ne peut pas y avoir d’élection sans Tijdane Thiam », a assuré jeudi Noël Akossi Bendjo, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), devant la presse.
M. Thiam reste « le seul et unique choix » du parti, a ajouté Calice Yapo, cadre du PDCI, dénonçant « une instrumentalisation grossière de la justice ».
Le parti n’a pas précisé les modes d’action qu’il comptait employer pour ce faire.
Dans un document transmis à l’AFP mercredi, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo a également dénoncé « une décision contraire à la Constitution et aux engagements internationaux de la Côte d’Ivoire ».
« Le droit ne peut être tordu pour éliminer un adversaire politique », explique le parti.
Si le PPA-CI ne s’est pas prononcé sur un éventuel boycott, pas question non plus d’envisager un plan B.
« Il n’y a pas d’autre alternative que Laurent Gbagbo, nous allons continuer la lutte pacifique contre un 4e mandat » a déclaré mardi Sébastien Dano Djedje, le président exécutif du parti.
Accusé de choisir ses opposants, le parti au pouvoir répète se conformer à des décisions d’une justice indépendante.
Parmi les cinq candidatures qualifiées pour concourir, les anciens ministres Jean-Louis Billon et Ahoua Don Mello sont respectivement des dissidents du PDCI et du PPA-CI.
Les trois autres sont le président sortant Alassane Ouattara, l’ex-Première dame Simon Ehivet Gbagbo et l’ancienne ministre Henriette Lagou.
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