Contrairement aux 2,5 millions de fidèles qui ont effectué le grand pèlerinage à La Mecque l’année dernière, seuls une dizaine de milliers, résidant dans le royaume, prennent part, depuis ce mercredi 29 juillet, à ce rituel de la religion musulmane cette année. La raison est la crise liée au coronavirus qui a conduit les autorités à imposer des restrictions.
Le pèlerinage est l’un des cinq piliers de l’islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie, s’il en a les moyens. Mais en raison de la crise sanitaire, dans le royaume où environ 270.000 cas d’infection du covid-19 sont recensés, les pèlerins ont été sélectionnés après une candidature sur un site dédié.
« On n’a pas de préoccupations liées à la sécurité cette année et il s’agit de protéger les pèlerins des dangers de la pandémie», a déclaré aux journalistes Khaled ben Qarar al-Harbi, directeur de la Sécurité publique. Les pèlerins ont été soumis à des contrôles de santé et placés en quarantaine à leur arrivée à La Mecque le week-end dernier. Leurs bagages ont été désinfectés, selon des images des médias officiels.

Certains pèlerins ont déclaré avoir reçu des bracelets électroniques servant à surveiller leurs déplacements. Des équipes d’ouvriers se sont employées à nettoyer et à désinfecter les alentours de la Kaaba, construction cubique au coeur de la Grande mosquée de La Mecque vers laquelle se tournent les fidèles du monde entier pour prier.
Interdiction de toucher la Kaaba
Contrairement à l’habitude et pour cause de pandémie de Covid-19, les pèlerins ne seront pas autorisés à toucher la Kaaba afin de limiter les risques d’infection, ont indiqué les autorités, disant avoir déployé cliniques mobiles et ambulances sur le terrain pour faire face à toute éventualité.
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Les pèlerins ont subi un test de dépistage avant d’arriver à La Mecque et devront encore observer une quarantaine après le pèlerinage. Chacun a reçu un kit contenant des cailloux stérilisés pour le rituel de lapidation de Satan, des désinfectants, des masques, un tapis de prière et un vêtement blanc sans couture appelé « ihram » que tout pèlerin doit porter pour les rituels, selon le ministère du Hajj.