La levée de l’immunité du président déchu Pedro Castillo a été procédé par le Parlement du Pérou. Ce qui l’expose ainsi à des poursuites pénales devant la justice du pays, a rapporté le bureau de presse de la législature.
« Avec 67 voix pour, la plénière du Congrès a approuvé une motion visant à priver le citoyen Pedro Castillo de son immunité pour ses crimes, et a autorisé une procédure pénale à son encontre », a indiqué le parlement sur sa page Twitter.
La procureure générale du Pérou, Patricia Benavides, a notamment présenté une plainte constitutionnelle contre l’ancien président Pedro Castillo. Le document a été présenté lors d’une réunion d’une commission du Congrès lundi matin. L’ancien élu est accusé d’avoir organisé une rébellion et une tentative de coup d’État, de violation de l’ordre constitutionnel et d’abus de pouvoir.
À part le chef de l’État, que les procureurs considèrent comme « l’un des organisateurs » du putsch, des charges ont été retenues contre l’ancienne première ministre Betssy Chavez et deux anciens ministres. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Intérieur Willy Huerta et l’ancien ministre du Commerce extérieur et du Tourisme Roberto Sanchez.
Pour rappel, le président Pedro Castillo a été destitué la semaine dernière après avoir annoncé la dissolution du parlement et instauré un État d’urgence dans le pays.
À la suite de sa destitution, il a été arrêté par la police et placé en détention. Plusieurs charges ont été retenues contre lui dont des faits de corruption.
La première vice-présidente Dina Boluarte a prêté serment en tant que chef d’État. Après cela, des manifestations de partisans de Castillo ont débuté dans plusieurs régions du pays. Suite à des affrontements avec la police, deux adolescents ont été tués et des dizaines de personnes ont été blessées.
Sous la pression de l’opinion publique, Boluarte a indiqué sa volonté d’organiser des élections anticipées en avril 2024.
