Destitué et arrêté, Pedro Castillo, l’ancien président du Pérou, vient d’être condamné à 18 mois de prison ferme.
Cette décision intervient au moment où les troubles civils déclenchés par la crise politique ne montraient aucun signe d’amenuisement.
La sentence du juge intervient un jour après que les nouvelles autorités de Lima ont déclaré un État policier. Ces derniers s’efforcent de calmer la violence qui a été surtout féroce dans les régions andines pauvres qui étaient à la base du soutien de Pedro Castillo.
Pour rappel, celui dont l’élection surprise a entraîné l’année dernière un recul immédiat de l’élite politique est, lui-même, un ancien instituteur de gauche d’origine modeste.
L’éviction du prosélyte politique a attiré des milliers de ses fidèles partisans dans la rue. Selon les estimations du ministère de la Santé, quarante personnes sont restées hospitalisées pour des blessures subies lors des protestations.
Les manifestations ont éclaté après que Castillo a été évincé du pouvoir par les législateurs la semaine passée. Une destitution qui a eu lieu à la suite de la tentative de dissolution du parlement et l’instauration d’un État d’urgence par Pedro Castillo.
La crise n’a fait qu’aggraver l’instabilité qui sévit au Pérou.
Dina Boluarte, la première vice-présidente qui a prêté serment en tant que chef d’État, a indiqué, sous la pression de l’opinion publique, sa volonté d’organiser des élections anticipées en avril 2024.
