C’est une véritable guerre ouverte que se livrent depuis plusieurs mois Elon Musk et Twitter. Après avoir annoncé le rachat du réseau social, l’homme d’affaires s’est finalement rétracté. Depuis, chacun cherche des poux à l’autre pour justifier son choix : Elon Musk prétend qu’on lui aurait menti sur le nombre de faux comptes, tandis que Twitter cherche à prouver que le milliardaire était à la recherche de prétextes pour faire échouer l’accord. Et selon Intelligencer, les avocats de Twitter auraient trouvé une nouvelle preuve à ajouter à leur dossier avant le procès du mois prochain.
Afin de mieux comprendre ce que le milliardaire pense de cet accord, les avocats de Twitter ont pu fouiller dans ses mails et SMS. Parmi eux se trouve un message envoyé le 8 mai à Michael Grimes, banquier superstar de Morgan Stanley : “Ralentissons de quelques jours. Le discours de Poutine demain est extrêmement important. Cela n’aura aucun sens d’acheter Twitter si nous nous dirigeons vers une troisième guerre mondiale”. C’est l’avocat de Twitter, William Savitt, qui a présenté ce message lors d’une récente audience.
La thèse que soutient William Savit dans son audit est qu’Elon Musk cherchait coûte que coûte un prétexte pour se retirer de l’accord, et qu’il aurait utilisé la situation géopolitique liée à la guerre en Ukraine, déjà débutée depuis des semaines à l’époque.
Une inquiétude renforcée par le fait que la Russie faisait alors parler d’elle en évoquant l’utilisation d’armes nucléaires. Finalement, ce fameux discours de Poutine évoqué par le PDG de Tesla n’était rien de plus qu’une commémoration de la victoire de l’Union soviétique sur l’Allemagne nazie.
Intelligencer cite un propos de William Savitt : “La vérité, c’est que M. Musk n’a apporté aucune preuve de pourquoi il a changé d’avis.” Il reste un peu plus d’un mois aux deux parties pour aiguiser leurs lames avant le procès le 17 octobre prochain.
