Peut-on aller en prison pour avoir bloqué quelqu’un sur WhatsApp ? La question, a priori saugrenue, a été posée par une avocate nigériane, Stella Justice, dans un message publié sur Facebook.
Le blocage de contacts sur WhatsApp est devenu une pratique banale pour échapper à un ex insistant, à un collègue trop envahissant ou à un ami trop demandeur.
Ce geste, en apparence anodin, pouvait revêtir une dimension pénale dans certains cas précis.

Selon l’avocate, deux situations peuvent exposer une personne à des poursuites. La première concerne les cas où le blocage sert à éviter de payer une dette. La justice pourrait alors considérer qu’il s’agit d’une tentative de fraude.
La seconde vise les cas de harcèlement ou de menaces, où le blocage, combiné à d’autres comportements en ligne, pourrait être interprété comme un élément de cybercriminalité. En revanche, précise l’avocate, « si c’est juste pour la tranquillité d’esprit, vous êtes en sécurité ».
Son explication a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
« J’ai bloqué beaucoup de gens, surtout des femmes qui demandent toujours des données. Puis-je être arrêté pour ça ? » s’interroge, non sans humour, un internaute.
« Moi, je ne comprends pas du tout comment le blocage peut être une infraction pénale », ajoute un autre.
Certains soulignent que la pratique peut au contraire fournir une preuve de mauvaise foi : « Si vous me bloquez quand vous me devez, vous m’avez donné plus de preuves de tricherie, au cas où je voudrais porter plainte », commente un utilisateur.
D’autres, plus légers, ironisent sur l’utilité du blocage. « Le blocage est particulièrement nécessaire pour ceux qui sont exigeants tous les jours », écrit un internaute.
Un autre raconte avoir été bloqué par plusieurs connaissances, dont un médecin et un militaire, après de simples demandes d’information, signe que la pratique dépasse largement les seules situations de conflit.