Peut-on vraiment apprendre une nouvelle langue en mettant les sous-titres dans les films ?

Crédit photo : numerama

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Les sous-titres demandent à la personne de traiter simultanément des informations verbales et non-verbales. Leur objectif est de faciliter la compréhension sauf qu’ils demandent à notre cerveau de traiter une nouvelle information dont le défilement échappe à notre contrôle.


Il existe trois formats : interlangues standard (dialogues en langue originale et sous-titres dans la langue maternelle du spectateur)interlangues inversés (dialogue dans la langue maternelle du spectateur et sous-titres en langue originale) et intralangue (pour les déficients auditifs avec sous-titres et dialogues en version originale).

Mettre les sous-titres en VO

L’étude de Bairstow et Laveur affirme que la compréhension d’un film varie selon les niveaux d’apprentissage et les compétences de chacun. Les participants avaient pour langue maternelle le français et détenaient un faible niveau en anglais. Ceux qui ont visionné le film en sous-titre inversé ont obtenu de meilleures performances pour comprendre les dialogues du film que ceux qui ont eu les sous-titres standard.

Mais l’étude va plus loin et a examiné les performances de compréhension d’un film chez les participants de différents niveaux : débutant, intermédiaire et avancé. Les performances des participants du groupe intermédiaire pour les différentes versions de sous-titres.


Le groupe des débutants a eu de meilleurs résultats dans la version où les dialogues sont dans leur langue maternelle et les sous-titres en langue étrangère.

Une charge cognitive

Cependant, le groupe des avancés voit leurs performances diminuer dès qu’il y a des sous-titres. En effet, une étude avait montré que l’attention était détournée des informations d’une image vers les sous-titres ce qui diminue le temps de compréhension. La présence de sous-titres entraîne une charge cognitive élevée où le cerveau doit faire attention aux sous-titres et aux images.


Difficile d’avoir donc accès aux informations sémantiques sur une nouvelle langue. Pire encore lorsque deux langues se mélangent, comme l’anglais et l’espagnol, alors que les sous-titres sont en français par exemple.

L’efficacité des sous-titres dépend des combinaisons de langues et de la maîtrise des langues chez la personne qui regarde le film. Ils apportent un certain vocabulaire sans pour autant préparer les personnes à pratiquer avec brio une langue dont l’apprentissage primaire est l’expression orale.

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