Toute entreprise part d’une vision, d’un rêve ou d’un désir d’apporter sa contribution quelle qu’elle soit à sa communauté. Pour Mme Lawson Philomène Anika, promotrice des produits de la marque “Philab”, l’enjeu a été de faire profiter aux autres, les connaissances acquises en matière de transformation des épices ainsi que ses produits associés. Ce samedi 12 mai, elle a procédé à l’inauguration et au lancement officiel d’une unité de production moderne et afin de s’aligner sur les standards requis pour son secteur d’activité (la transformation des denrées alimentaires). Une consécration des efforts qui découlent de ses expériences personnelles et d’un “amour inné pour la cuisine”, comme elle aime si bien le dire.
D’un rêve à la réalisation, le pas peut être grand et long à franchir, mais la promotrice des épices du chef, Philab, a su concrétiser son idée, confortant les propos de Mme Candide Bamezon-Lèguèdè, pour qui ” (…) lorsque nous avons un rêve, nous n’avons pas le droit de le laisser à l’étape de rêve, mais plutôt, tout mettre en œuvre pour le réaliser. “
Une aventure née d’une expérience fortuite
N’eût été ses problèmes de santé, Mme Philomène Lawson n’aurait peut-être jamais eu l’idée de se lancer dans l’entrepreneuriat, voire mettre sur pied cette structure située au quartier Amadahomé (derrière le Lycée technique d’Adidogomé). Selon l’expérience qu’elle a partagée, c’est au cours d’un voyage thérapeutique au Ghana qu’elle aurait appris quelques techniques et procédés de production des épices dont la société ‘Philab’ a fait son cœur de métier. Des techniques qu’elle aura amélioré et mieux élaboré à son retour au pays.
Aujourd’hui, c’est une gamme variée composée d’une trentaine de produits, mélanges d’épices et d’herbes aromatisées ou encore de produits de santé qui sont proposés à la population togolaise. Des produits, dont les matières premières issues des productions locales et bio sont destinés non seulement à des fins culinaires, mais aussi à des fins curatives comme les gélules d’ail ou encore le curcuma entre autres.
L’objectif, mettre des alicaments (NDLR : aliment qui a une action positive sur la santé.) à la portée du public, car “(…) en dehors des aliments, les épices sont d’un apport considérable pour la qualité des mets et aident à améliorer la santé “, a déclaré Mme Lawson.
Doté d’une unité de transformation et de conditionnement des produits ainsi que d’une salle d’exposition-ventes, le centre flambant neuf dont le ruban symbolique a été coupé ce samedi se veut respectueuse des normes de qualité et d’hygiène requises pour la transformation des produits alimentaires. Pour la promotrice, “Cette unité de production a été mise sur pied pour répondre à la norme ISO 22002 (NDLR : la norme ISO/TS 22002-1 :2009 concerne les programmes pré-requis pour la sécurité des denrées alimentaires. Partie 1 : fabrication des denrées alimentaires), qui est d’éviter les contaminants et respecter les bonnes pratiques d’hygiène requises”.
La cuisine étant le ciment des foyers, c’est à cœur joie que plusieurs femmes, et même des hommes ont tour à tour vanté les vertus et apports des produits des Laboratoires Philo (Philo Lab) tant pour leurs familles que pour leur propre santé. “Les épices du chef, ‘Philab’ ont transformé notre foyer, parce qu’elles donnent un goût particulier aux mets que je fais à mon mari et mes enfants (…)” confie une dame.
Innov’up, le galvanisant de l’entrepreneuriat féminin
La détermination de Mme Philomène n’a pas manqué d’être mise à l’épreuve des échecs, mais tout comme plusieurs autres femmes entrepreneurs, elle a pu compter sur le soutien et l’appui de l’incubateur de start-up, Innov’up. Un appui qui s’est matérialisé à travers des formations sur le management, la fiscalité au Togo ainsi que de la structuration et la formalisation de son entreprise. Une aide à la formalisation dont Innov’up a fait son credo.
“La plupart des femmes exercent dans l’informel. Tous ces efforts participent au PIB, mais ne sont pas comptabilisés dans les statistiques du pays. C’est pour cela qu’Innov’up accompagne ces femmes entrepreneures surtout dans les premières années d’existence afin que les entreprises des femmes soient mieux connues et prises en compte dans les statistiques du pays. “, a laissé entendre Mme Candide Bamezon-Lèguèdè, Directrice de l’incubateur Innov’up.
Pour Mme Lawson, l’ambition ne s’arrête pas à la mise sur pied de ce laboratoire, car elle envisage, non seulement contribuer au développement économique du pays, mais aussi, devenir un leader dans la production des épices dans la sous-région.