WiLDAF-Afrique de l’Ouest, en tant qu’organisme qui promeut l’émergence de la femme, maintient une présence institutionnelle aux sessions des principales institutions sous régionales, régionales et internationales traitant des questions des droits humains.
Le but étant de représenter, surveiller et influencer pour des réformes juridiques et politiques, au nom des membres du réseau et des femmes que le WiLDAF-AO soutient en général, sur des questions qui touchent au bien-être de la femme en Afrique telles que les mariages et grossesses précoces qui sévissent dans la région.
Le plaidoyer et le lobbying sont des outils utilisés par le WiLDAF-AO pour amener les décideurs et les législateurs à prendre et respecter des engagements sur des actions concrètes et mesurables qui garantissent aux femmes/jeunes filles la possibilité de jouir pleinement de leurs droits.
Sur le terrain, WiLDAF-AO mène plusieurs actions, notamment au Mali, au Niger et au Togo, afin de réduire le taux de prévalence des mariages et grossesses précoces.
Pour que toutes ces actions qui sont menées sur le terrain directement avec les populations concernées aussi bien les victimes que les parents, et les personnes qui sont impliquées dans les mariages des enfants, aboutissent à un changement durable, nous (WiLDAF, ndlr) travaillons avec la CEDEAO. Car, c’est l’institution dans la sous-région Ouest africaine qui communique les directives par rapport à un certain nombre de dispositions. Si la CEDEAO s’implique sur la question du mariage des enfants et amène les États membres à reconsidérer leurs dispositions, alors c’est une force, a déclaré Mme Kafui Kuwonu, chargée de programme en chef du WiLDAF-AO.
Notre mission, au niveau du plaidoyer, c’est de nous assurer que nous portons à la connaissance de tous ceux qui ont le pouvoir de décision ce que nous sommes en train d’observer sur le terrain, comment nous pensons et comment les populations pensent qu’on pourrait plus ou moins les aider à résoudre le problème, a-t-elle ajouté.
Les actions de plaidoyer sont un moyen d’amener les autorités détentrices de pouvoir à considérer une situation et à envisager de travailler dans le sens de son amélioration.
Les filles-épouses victimes de violence n’ont accès à auc1 refuge ni soutien parce que les services de protection de l’enfant, les services sociaux et les forces de l’ordre locales n’ont pas les fonds ni les capacités nécessaires pour offrir de tels services, @MoussoEndChildM pic.twitter.com/lPO89SHfQX
— WiLDAF -Afrique de L’Ouest (@WILDAFAO) October 24, 2019
La CEDEAO, avec le concours d’un certain nombre d’acteurs, y compris de la société civile, vient d’adopter une feuille de route sur la prévention du mariage des enfants. L’Union Africaine, quant à elle, a lancé une campagne pour la fin du mariage des enfants. Nous voulons à présent que l’UA puisse adopter un mécanisme de redevabilité que les États doivent adopter pour rendre compte et être conformes aux divers engagements.
Avec les acteurs dans le cadre du Sahel, nous travaillons également pour que les actions qui visent à mettre fin aux mariages des enfants puissent être financées. Il faut que le budget national de chaque État prévoie des ressources pour pouvoir œuvrer pour la fin du mariage des enfants. En ce sens, nous avons eu à former les acteurs des pays du Sahel sur comment faire le plaidoyer budgétaire, en leur demandant à leur tour dans leurs pays respectifs, de travailler avec le les ministères des Finances pour qu’au moment de l’élaboration des budgets la préoccupation du mariage précoce puisse y être intégré.
Pour mettre fin à la pratique et permettre aux filles de réaliser leur plein potentiel dans tous les aspects de leur vie, des budgets gouvernementaux comportant des interventions planifiées, chiffrées et financées s’imposent. #EndChildMarriage @zomkam @WildafSenegal @wildaf_mali pic.twitter.com/tslZIiC8D3
— WiLDAF -Afrique de L’Ouest (@WILDAFAO) October 24, 2019
Moment de réflexion en groupe sur un cas pratique lié à la session portant sur l’analyse budgétaire en vue d’éradiquer définitivement le mariage des enfants. @zomkam @WiLDAFTz @MoussoEndChildM @WildafSenegal @WildafNiger @Wildaf_mali #JournéeDeLaFille #EndChildMarriage pic.twitter.com/1itYQk0T8N
— WiLDAF -Afrique de L’Ouest (@WILDAFAO) October 24, 2019
Le budget n’est qu’une expression des besoins prioritaires des États. Si l’État estime que le mariage des enfants est une priorité, il doit pouvoir y mettre des ressources, a-t-elle conclu.
Sans plaidoyer ni lobbying, toutes ces actions ne sauraient aboutir. L’engagement des ressources et des acteurs pour des actions concertées et efficaces est un long processus qui nécessite le maintien d’un contact permanent et soutenu avec les principaux décideurs, y compris politiques.