Le 30 novembre dernier, après les congés de Thanksgiving, Trevor Wilkinson, un adolescent américain de 17 ans, s’est pointé dans son lycée, la Clyde High School au Texas, avec les doigts colorés : il s’était mis du vernis sur les ongles. Bien qu’on lui a dit que le règlement de l’établissement interdisait cela, il a refusé de nettoyer ses ongles. Conséquence, il a été renvoyé, et idem le lendemain.
Finalement, 3 options lui ont été proposées le 3 décembre : ôter le vernis et retourner en classe, suivre les cours en ligne jusqu’aux vacances de Noël ou garder le vernis et continuer à être suspendu.
Mais l’adolescent ne l’entendait pas de cette oreille. Dénonçant une discrimination et une atteinte à la liberté d’expression, il a lancé une pétition sur le site Change.org, intitulée «Permettre aux hommes de porter du vernis à ongles» qui a recueilli plus de 220.000 voix.
Il y dénonce «un double standard». Pourquoi les filles de son lycée sont autorisées à se peindre les ongles, mais pas les garçons ? «La liberté d’expression suffit à montrer que ce code vestimentaire et cette politique ne conviennent pas. Je suis un homme gay et je suis plus que fier. C’est injuste», écrit-il en description de sa pétition, appelant les internautes à «montrer qu’il n’y a rien de mal à s’exprimer et que l’identité que la société veut normaliser n’est pas correcte».
Cnews rapporte qu’un représentant du lycée a refusé d’évoquer le cas particulier de cet élève avec USA Today, affirmant seulement que la commission scolaire du district conduisait «chaque année un examen du code vestimentaire», et que le règlement issu de ce processus était mis en œuvre pour la rentrée scolaire suivante.
«Les questions ou préoccupations concernant le code vestimentaire sont examinées individuellement, et le district ne peut partager aucune information concernant un élève en particulier», a-t-il également affirmé, disant «apprécier les commentaires et les contributions sur ce sujet», qui seront «pris en compte» lors de la révision annuelle du règlement vestimentaire. De son côté, l’Abilene Pride Alliance a appelé l’établissement à faire cesser cette discrimination envers Trevor Wilkinson, et tous les autres garçons souhaitant porter du vernis à ongles, dès la prochaine réunion de la commission scolaire, qui doit avoir lieu ce mois-ci.