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Pour tuer l’ennui, un gardien de musée dessine au stylo-bille sur une œuvre d’art de plus 500 millions FCFA

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C’est ce qui s’appelle rater son premier jour de travail. Un homme engagé comme vigile au centre Boris Elstine d’Iekaterinbourg, en Russie, a eu l’étrange idée de dessiner au stylo à bille sur l’une des œuvres présentées dans le cadre d’une exposition temporaire sur l’art abstrait.

L’affaire remonte au 7 décembre 2021. L’œuvre ainsi vandalisée par l’agent de sécurité est un tableau de la peintre russe Anna Leporskaja, intitulé Les Trois Figures, réalisé entre 1932 et 1934. Le tableau a une grande valeur, puisqu’il est assuré pour environ 880 000 €, soit plus de 524 millions de FCFA.

Selon le journal spécialisé dans l’art The Art Newspaper, cité le 9 février 2022 par le quotidien britannique The Guardian, l’agent de sécurité nouvellement embauché a dessiné des paires d’yeux aux personnages sans visage figurant sur la toile. Âgé d’une soixantaine d’années, l’homme a justifié son geste par le désœuvrement, en expliquant qu’il « s’ennuyait » sur son lieu de travail.

L’employé, dont l’anonymat a été préservé, a été licencié dans la foulée. Selon les médias russes, il risque « une amende » ainsi qu’une « peine de prison de trois mois », précise The Guardian

La peinture a été rapidement retirée de l’exposition puis envoyée le lendemain à Moscou pour être remise en état. Sur son compte Instagram, le centre Boris Eltsine a annoncé que le tableau était actuellement « en cours de restauration » et que « les dommages évalués par l’expert pouvaient être réparés sans séquelles » préjudiciables à l’œuvre.

Cette restauration de l’œuvre devrait coûter environ 4 000 €, selon le tabloïd anglais The Daily Mail. Une facture peu élevée qui s’explique par la nature peu invasive de la dégradation. « L’encre n’a que légèrement pénétré la couche de peinture, car le dioxyde de titane utilisé pour peindre les visages n’est pas recouvert de vernis, comme c’est souvent le cas dans la peinture abstraite de cette époque », précise The Art Newspaper.

Par mesure de sécurité, des parois vitrées ont depuis été installées devant les autres œuvres de l’exposition. Cette dernière est toujours ouverte au public jusqu’au 20 février 2022.

Avec Ouest-France