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Pourquoi ne faut-il pas manger (trop) de pâtes en période de confinement ?

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Les pâtes sont évidemment un aliment qui tient au corps, et se garde longtemps. Pourtant, en cette période exceptionnelle de confinement, elles sont loin d’être les seules denrées à glisser dans son panier.

On l’a vu partout à la télévision, ces derniers jours, les Français ont littéralement dévalisé les magasins, et se sont rués sur les pâtes (et le papier toilette, mais c’est une autre histoire). Résultat : les rayons sont vides, quand d’autres, pourtant bourrés d’aliments vitaminés sont encore remplis ! On a donc demandé au Dr Catherine Lacrosnière, experte en nutrition, les conséquences d’un régime « confinement » uniquement basé sur cet aliment.

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Pourquoi ne faut-il pas manger uniquement des pâtes quand on est confiné.e ?

Tout simplement, parce que cet aliment ne représente pas à lui seul l’équilibre alimentaire, et ne contient pas tous les nutriments essentiels. Dans les pâtes, on a des glucides, qui sont le carburant de notre organisme, en effet 50 à 55 % de nos calories doivent être fournies sous forme de glucides. Mais le problème est que dans le même temps, on n’a pas les acides aminés essentiels pour fabriquer nos protéines, ni les acides gras tout aussi essentiels qui nous permettent de fabriquer les graisses nécessaires à la survie et à nos cellules. Il n’y a pas non plus toutes les vitamines et oligoéléments indispensables comme la vitamine C ou le bêta-carotène (une provitamine A) très présente dans les fruits et légumes. Et quand les pâtes sont blanches, il n’y a plus de fibres, ce qui peut engendrer des problèmes de transit. On est donc très loin de l’équilibre alimentaire.

Quelles sont les conséquences d’une alimentation trop riche en pâtes ?

Si on ne consomme que des pâtes, on aura des déficiences nutritionnelles, qui ne seront pas visibles immédiatement. Le plus évident, ce sera le manque de fibres qui aura une incidence sur le transit mais également des impacts sur tous les organes à plus ou moins long terme.

L’équilibre alimentaire est un travail quotidien parce que tous les nutriments, macronutriments, lipides, protéines, glucides, micronutriments, vitamines et oligoéléments sont nécessaires, pour l’immunité.

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Quels aliments pour booster l’immunité ?

Pour favoriser son immunité, il faut consommer :

– De la vitamine A qui stimule la prolifération des globules blancs et la fabrication des anticorps. On peut la trouver dans les produits gras comme le beurre, les produits laitiers, le jaune d’œuf, le foie de volaille, et le foie de veau. On peut aussi consommer de la provitamine A (bêta-carotène), qui se transforme en vitamine A dans notre corps, et qu’on trouve dans les produits orange comme les agrumes, les courges ou encore les carottes, mais aussi les légumes à feuilles vert foncé comme les épinards ou la laitue.

– De la vitamine C qui protège les cellules de l’immunité de l’oxydation, et qu’on peut trouver dans le persil, le poivron, le kiwi, les agrumes surtout le citron, les fruits rouges et le chou.

– De la vitamine D qui joue un rôle dans le développement de certains globules blancs, les lymphocytes T, et aide à la régulation des réponses immunitaires. On peut en trouver dans l’huile de foie de morue, dans les poissons gras comme le hareng et le maquereau, et dans les œufs. De nombreuses personnes sont carencées en vitamine D. Dans ce cas, l’alimentation devra être complétée par un traitement de vitamine D prescrit par un médecin.

– Des oligoéléments qui jouent aussi un rôle primordial dans l’immunité comme le zinc, fourni par les huîtres, le bœuf, le foie de veau, le pain de seigle, le sésame, et le cacao. Le cuivre qui participe au bon fonctionnement des cellules immunitaires, en particulier des cellules appelées « macrophages » qui participent à l’élimination des agents pathogènes – comme un virus, bactéries, parasites… – qui s’y infiltrent. On le trouve dans le hareng, le foie de veau, les fruits de mer comme les bigorneaux et les crevettes, les noisettes et le chocolat noir. Le fer aussi est indispensable. Si on est en carence de fer, on a une anémie, ce qui nous rend fatigué, et plus susceptible d’attraper une infection. Il faut savoir que le fer est mieux assimilé par l’organisme si on le couple avec la vitamine C. On le trouve dans les épices, la viande rouge, le boudin noir, les lentilles et le sésame. Enfin, le sélénium qui participe au fonctionnement des lymphocytes T – donc à une réponse immunitaire – est présent dans les aliments d’origine animale contenant des protéines animales : les œufs, le poisson, poulet, etc. On le trouve aussi dans les champignons et les pâtes complètes.

– On pense aussi au miel, à la gelée royale et au propolis, qui sont parfaits pour booster l’immunité.

Le transit, conséquence directe du confinement ?

En effet, comme on va moins bouger, le transit pourrait s’en ressentir, chez les personnes sensibles. Surtout si ces dernières ne mettent que des pâtes au menu ! Il faut aussi bouger un peu chaque jour chez soi. Squats, abdominaux, planche, corde à sauter si on peut, ou exercice avec des machines si on est équipé.e. Il faut essayer de garder une petite discipline pour activer tous ses muscles pendant cette période délicate.

Avec Elle