Google ne se laisse pas faire. Accusé par l’UE d’abuser de sa position ultra dominante dans la recherche en ligne, le géant du web s’est défendu devant la justice, mercredi 12 février. Selon l’entreprise, les poursuites engagées par Bruxelles pourraient menacer l’innovation sur Internet.
La bataille entre la Commission européenne, le gardien de la concurrence dans l’UE, et le géant Américain dure depuis 10 ans. Google a été amendé 3 fois par Bruxelles, pour un montant total de 8,25 milliards d’euros, dans le cadre de 3 affaires anti-trust différentes.
De mercredi à vendredi, c’est la première des 3 affaires, dite « Google Shopping », qui fait l’objet de plaidoiries devant le tribunal de l’UE à Luxembourg.
En juin 2017, Bruxelles a infligé une amende de 2,42 milliards d’euros à Google pour avoir abusé de sa position dominante dans la recherche en ligne afin de favoriser son comparateur de prix Google Shopping au détriment de ses rivaux, tels le français Kelkoo. 2 mois et demi plus tard, l’Américain déposait un recours à Luxembourg.
« Si Google avait dû faire face à la décision de la Commission en 2008, il n’aurait pas eu d’autres options que d’abandonner ses technologies innovantes », a déclaré l’avocat de la firme américaine, Thomas Graf, au premier jour des plaidoiries.
James Killick, l’avocat du CCIA Europe, soutien de Google et représentant du lobby de l’industrie numérique à Bruxelles, a lui fait valoir que les exigences de la Commission « pouvaient au final nuire aux consommateurs et utilisateurs d’Internet ».
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Pour Bruxelles, Google a relégué au fond du classement des résultats de recherches les concurrents de son comparateur de prix Google Shopping, les rendant moins visibles pour les consommateurs.