Le président américain garde ses chances de remporter la présidentielle américaine 2020.
Donald Trump reçoit un traitement spécial de la part de Twitter. Ses tweets, même contraires au règlement, demeurent sur la plateforme. Le réseau social considère qu’il est “d’intérêt public” de les laisser en ligne, consultables par tous. Ils sont par contre accompagnés d’un message d’alerte à destination des utilisateurs.
Depuis mardi soir, la plupart des tweets publiés par l’actuel président des Etats-Unis ont ainsi été masqués par Twitter car ils se faisaient l’écho de fausses informations, notamment sur le système de compage des voix pour l’élection. Ils sont toujours en ligne, mais un message avertit qu’une « partie ou la totalité du contenu partagée dans ce tweet est contestée ».
« L’intérêt public » selon Twitter
Le réseau social applique une politique différente selon le statut de l’auteur, à savoir s’il est considéré comme une personnalité, ou s’il s’agit d’une personne “lambda”. Si Donald Trump perdait l’élection présidentielle, Twitter mettrait-il fin à ses privilèges ? C’est peu probable. Car la notion d’intérêt public n’est pas forcément liée à un mandat.
Les comptes bénéficiant de ce traitement répondent à plusieurs critères, définis par Twitter. A savoir, « être ou représenter un fonctionnaire ou un élu d’un gouvernement, être candidat à une fonction publique », ou « avoir plus de 100.000 abonnés et posséder un compte certifié ».
Des sanctions plus strictes ?
Ces critères sont donc très larges et Donald Trump, fort de ses 88,4 millions d’abonnés et de son possible statut d’ancien président des Etats-Unis, continuerait à les remplir. Twitter pourrait par contre envisager d’appliquer des sanctions plus sévères. Publier plusieurs messages contraires au règlement dans un laps de temps réduit, comme le fait actuellement Donald Trump, pourrait le conduire à une suspension temporaire de son compte.
Il y a quelques semaines, l’ancien premier ministre malaisien avait estimé sur Twitter que les musulmans avaient « le droit » de tuer des millions de Français. Son tweet, qui contrevient aux règles de la plateforme en matière de discours haineux, avait dans un premier temps été modéré en raison de l’intérêt public, avant d’être finalement supprimé.
Avec BFMTV