Les mouvements de l’opposition ivoirienne, d’un commun accord ont exigé le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara.
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La candidature d’Alassane Ouattara, « pourrait déboucher sur une crise d’une gravité exceptionnelle » annonce l’opposition. « C’est un jeu dangereux alors nous disons vraiment que le gouvernement se ressaisisse alors que la paix sociale est entre ses mains », avertit Danièle Boni-Claverie, la présidente de l’Union républicaine pour la démocratie.
De différents bords, ils se sont exprimés ce mercredi 12 août. Outre le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara, ils réclament des changements profonds à la Commission Electorale Indépendante (CEI) ainsi que sur la toute nouvelle liste électorale qui vient d’être publiée.
Maurice Kakou Gikahué, secrétaire exécutif du PDCI, est clair. Pour lui, le scrutin ne pourrait avoir lieu dans la situation actuelle. Selon l’opposition, la CEI a manipulé la liste avec l’aide de l’agence Voodoo Communication.
Daniel Aka parle également de milliers d’étrangers, de gens trop jeunes, trop vieux ou encore de doublons trouvés parmi les électeurs. Le chef du Parti Ivoirien des Travailleurs demande donc un changement radical à la CEI. « L’opposition exige la démission sans délai du président de la commission électorale en raison de son échec patent ».
Pour Emile Ebrottie, porte-parole de la CEI, les recours sont là pour régler ces problèmes. Des étrangers rajoutés ? « L’opposition doit en rapporter la preuve », dit-il. Des morts, des nourrissons, des doublons ? Tout cela pourrait être dû « à des erreurs d’écriture facilement rectifiables grâce au contentieux », précise Emile Ebrottie. Le porte-parole dément également toute participation de Voodoo Communication à l’établissement de la liste électorale.
Le pouvoir, lui, répète que la candidature du président Alassane est autorisée suite à l’adoption de la constitution de 2016.
Avec RFI