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Présidentielle en Guinée : Alpha Condé « confisque » le matériel électoral de son adversaire

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Le Président de la Guinée, Alpha Condé, met les bouchées doubles pour la prochaine élection présidentielle. Ce vendredi 2 octobre 2020, le journal sénégalais Le Témoin a indiqué qu’il avait fait bloquer tout le matériel de campagne électorale de son adversaire Cellou Dalein Diallo à la frontière sénégalo-guinéenne. Cette nouvelle action survient après la fermeture des frontières du pays avec le Sénégal et la Guinée-Bissau, et la décision d’écarter les électeurs guinéens résidant en terre sénégalaise de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.

Contenu dans trois camions transportant des conteneurs, le matériel en question est constitué des supports de communication et de propagande, notamment des tee-shirts, casquettes et drapelets à l’effigie du candidat Cellou Dalein Diallo, d’une valeur de plusieurs dizaines de millions CFA, commandé et imprimé à Dakar pour être acheminé à Conakry. Selon le journal, tout a été bloqué par les policiers et douaniers guinéens qui ont interdit l’accès aux camions sur le territoire de Guinée. 

En tout cas, il ne faudra pas compter sur la Communauté Économique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dont le dirigeant guinéen est membre, pour essayer de le stopper. De part sa façon de piétiner les règles élémentaires de démocratie, Alpha Condé rétrograde son pays en matière de respect des droits de l’Homme, comme le démontre le communiqué d’Amnesty international du jeudi 1er octobre 2020. Afrik rapporte que l’organisation pointe « la répression des manifestations en Guinée, en particulier celles contre la réforme constitutionnelle permettant au Président Alpha Condé de briguer un troisième mandat, a causé la mort d’au-moins 50 personnes en moins d’un an, près de deux semaines avant l’élection présidentielle ».

Amnesty International a insisté que « le rapport intitulé Marcher et mourir : Urgence de justice pour les victimes de la répression des manifestations en Guinée documente la responsabilité des forces de défense et de sécurité, associées parfois à des groupes de contre-manifestants, dans des homicides illégaux de manifestants et de passants entre octobre 2019 et juillet 2020 ».