On se croirait revivre certaines séquences de la série Prison Break.
En effet, des téléphones portables et accessoires associés entrent dans les prisons en violation du dispositif sécuritaire du système pénitentiaire.
Les saisies de téléphones portables en prison n’ont jamais été aussi importantes qu’en 2017. 40 067 appareils mobiles et accessoires ont été confisqués l’année dernière pour une population carcérale de 70 000 détenus, un record.
Téléphones fixes en cellule et brouilleurs sont les solutions proposées pour mettre fin aux trafics.
D’après les chiffres de la Direction de l’administration pénitentiaire française relayés par Le Parisien, le nombre de confiscations a atteint 40 067 l’année dernière au sein des 180 établissements pénitentiaires du pays. Le tout pour un total d’environ 70 000 détenus.
À titre de comparaison, il n’y avait eu « que » 33 521 saisies en 2016, pour une population carcérale à peine plus faible (68 000). Il devient de plus en plus facile de faire entrer les appareils dans les prisons. On ne parle pas forcément de smartphones (et encore, certains y arrivent), mais plus souvent de très petits appareils particulièrement discrets. « Certains contiennent très peu de métal et sont pratiquement indétectables », regrette une source syndicale auprès du Parisien.
Les téléphones sont généralement transmis aux prisonniers dans les parloirs, ou sont balancés depuis l’extérieur de l’enceinte dans les cours de promenade. Fin juillet 2018, un surveillant de la maison d’arrêt de Nanterre a été suspendu de ses fonctions et mis en examen, accusé d’avoir fait entrer une dizaine de téléphones portables.
L’institution pénitentiaire explique que l’explosion du nombre de saisies est due à l’augmentation du nombre de téléphones en circulation et du nombre de détenus, mais aussi parce que les administrations sont plus efficaces pour les repérer.
Pour éviter les trafics d’appareils mobiles en prison, 50 000 téléphones fixes vont être installés en cellule. Un moyen de contrôler les communications tout en ne coupant pas complètement les détenus du monde extérieur et de leurs proches. Dans les mois qui viennent, des millions d’euros seront également investis pour mettre en service des brouilleurs de téléphones portables.
Ces mesures peuvent être adoptées par d’autres administrations pénitentiaires comme exemples pour leur système carcéral.
Source: Phonandroid