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Procès du putsch manqué au Burkina Faso : les avocats de la défense entament leurs plaidoiries

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Dans le cadre du procès du coup d’État manqué de 2015 au Burkina Faso, depuis environ seize mois maintenant, les 84 accusés sont face au tribunal militaire. Après les réquisitoires du parquet militaire, il y a quelques semaines, les avocats de la défense ont entamé les plaidoiries pour leurs clients.

Étaient face au tribunal, ce lundi 1er juillet, les avocats de l’ex-député et ex-ministre Salifou Sawadogo, et de Fatoumata Thérèse Diawara, accusée de complicité d’attentat à la sûreté de l’État et complicité de trahison. Le parquet militaire avait requis dix ans d’emprisonnement ferme contre elle.

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Durant les débats, les avocats des parties civiles l’avaient surnommée « chef d’état-major du coup d’État ». Fatoumata Thérèse Diawara est accusée d’avoir distribué de l’argent aux soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentiel (RSP). Elle est également chargée des faits de complicité de trahison, pour avoir, selon le parquet, sollicité de l’aide au colonel ivoirien Zakaria Koné.

Ses avocats ont néanmoins demandé son acquittement en ramenant sur la table l’authentification des écoutes téléphoniques.

« Pour pouvoir dire que ces écoutes constituent des infractions contre Diawara Fatoumata Thérèse, il aurait fallu tout simplement que l’on prouve que ce sont des écoutes qui la concernent. Comment arrive-t-on à savoir que la voix qui est sur les audio-sons est la même que celle de Diawara Fatoumata Thérèse ? Le parquet ne nous le dit pas. Sur quelles bases alors condamne-t-on notre cliente ici et que l’on requiert dix années contre elle ? C’est aussi simple que ça », a déclaré Maitre Abdoul-Latif Dabo.

Appelée à la barre, Fatoumata Thérèse Diawara a demandé pardon aux victimes et sollicité la clémence du tribunal.

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L’acquittement, c’est aussi la plaidoirie de maitre Seydou Roger Yamba pour son client Salifou Sawadogo. L’ex-député du CDP aurait distribué de l’argent aux militants de son parti afin de soutenir le coup d’État. « Faux », selon son avocat. « Il a reçu de l’argent à partager dans le secteur pour que les gens puissent organiser la sécurité des domiciles ? Ça, c’est de bonne guerre puisqu’ils ont été victimes lors de la chute du régime Compaoré », a-t-il fait remarquer.

En réaffirmant son innocence, Salifou Sawadogo dit s’en remettre à la décision du tribunal.

Avec RFI