Le Premier ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé, a officiellement lancé jeudi 03 novembre 2022 à Aného, les grands travaux transfrontaliers de protection de la côte Togo-Bénin.
C’était à la faveur d’une cérémonie marquée par la présence de représentants des ministres togolais et béninois en charge de l’environnement, respectivement, Foli-Bazi Katari, et son homologue José Tonato.
On note également celle du responsable des Opérations de la Banque mondiale au Togo, Fily Sissoko, et d’un parterre de ministres et membres du gouvernement, préfets et chefs traditionnels aux côtés du maire de la Commune des Lacs 1, qui ont fait le déplacement pour la circonstance.
“L’ensemble des travaux vont coûter à nos deux pays 63,48 millions d’euros TTC, soit 41,6 milliards FCFA, dont 12,49 pour le Togo et 29,14 pour le Bénin.”, a expliqué le ministre Foli-Bazi Katari dans son allocution introductive, tout en souhaitant une évolution rapide des travaux, pour tenir dans les délais fixés.
Menés par le Néerlandais Boskalis BV, ces travaux doivent réconcilier les communautés riveraines avec la mer, selon le Maire de la Commune Lacs 1, en protégeant de l’érosion, le segment de côte transfrontalier allant d’Agbodrafo au Togo à Grand Popo au Bénin (en tout, une quarantaine de kilomètres de côte).
“Les travaux d’investissements que nous lançons, vont permettre aux populations de retrouver la jouissance des ressources que leur apportait la mer et qui constituaient leur principale source de revenus”, selon Fily Sissoko, de la Banque mondiale.
Dans le détail, notamment pour le Togo, il s’agit de la construction de 7 épis enrochements et du rechargement en sable de casiers délimités par les épis pour la zone d’Agbodrafo.
A Aného, les travaux consisteront en la réhabilitation et l’allongement de 10 de six épis existants construits en 2021 dans le cadre d’un projet de protection côtière financé par l’Uemoa. Sont annoncés également, le rechargement en sable des casiers délimités par les épis réhabilités, la réhabilitation et le prolongement de 200 m du brise-lames existant à Aného et la mise en place d’une digue de sable de mer de 700 m pour lutter contre les submersions marines.
A Hillacondji, il est prévu la construction de huit épis, le rechargement en sable des casiers démolis par les épis, le comblement des bras lagunaires en arrière de la dune côtière et la construction des infrastructures touristiques.
L’ensemble des grands travaux devrait durer 19 mois pour être bouclé en milieu 2023 et bénéficier directement à 200 000 personnes qui vivent le long du littoral, selon les prévisions.