Tuchel est entré dans une colère noire.
Le ton est monté. Deux fois. Après la victoire étriquée 1-0 du Paris Saint-Germain contre le RB Leipzig, mardi soir en Ligue des champions, Thomas Tuchel n’a guère apprécié les questions critiques sur la prestation médiocre de son équipe. D’abord devant les caméras de RMC Sport, où il a préféré insister sur le résultat : « Vous avez dit qu’on avait besoin une victoire. Maintenant, on l’a ».
Néanmoins relancé sur la qualité de jeu médiocre du PSG, qui a subi les assauts de Leipzig pendant presque tout le match, l’entraîneur allemand a répondu avec sarcasme : « Ok, désolé. Pardon. On a essayé, mais désolé ». Avant de reprendre sur ce qu’il allait retenir de cette victoire : « Le cœur, la solidarité, parce que nous sommes dans une situation difficile. Je sais très bien qu’on peut en attendre plus. Mais si on regarde sérieusement dans quelle situation on joue… On avait besoin d’une victoire et on l’a ».
Thomas Tuchel a ensuite directement interpellé son interlocuteur, lui reprochant ses questions: « On a joué aujourd’hui pour faire quoi? Avec cette équipe et ces blessures ? Qu’est-ce que vous attendez ? (…) C’était le défi de gagner, et on a gagné. Si vous dites que c’est plus important de bien jouer, mais pas de gagner, c’est votre avis. Pas le mien. Le plus important avant le match, c’était de gagner ».
Colère noire en conférence de presse
L’acte II de son agacement est survenu en conférence de presse. Après avoir fait savoir qu’il ne s’excuserait pas d’avoir gagné de la sorte, Thomas Tuchel s’est montré irrité lorsqu’un journaliste lui a demandé si son équipe manquait de confiance et de repères. « Non, on manque seulement de rythme », a répondu l’Allemand qui, semaine après semaine, déplore la cadence effrénée du calendrier et la cascade de blessures qui touche son effectif.
« J’ai l’impression que vous demandez toujours les mêmes choses. C’est toujours les mêmes questions », a ainsi poursuivi Thomas Tuchel. Avant d’exploser subitement contre le journaliste, en lui criant : « Vous pouvez poser cette question dans le vestiaire, si vous avez les couilles de faire ça. Parce qu’il y a des joueurs morts… Ils ont tout donné, avec le cœur. Je suis fatigué ! Je suis fatigué de répondre à vos attentes. Si vous avez le courage, vous pouvez poser cette question au vestiaire ! Vous trouverez des gars qui sont finis, qui ont tout donné ».
Avec RMC Sport