Accusé d’être l’un des cerveaux de la tentative de putsch de 2015, l’ancien chef de la diplomatie burkinabè est jugé pour « trahison, complicité d’attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures ». Le parquet a requis contre lui la prison à vie.
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« Les infractions qui me sont reprochées ne correspondent en rien à la réalité des faits », a déclaré Djibrill Bassolé devant le tribunal mardi. L’ancien pilier du régime de Blaise Compaoré assure être poursuivi pour des raisons subjectives et politiciennes. Il pointe du doigt un traitement de son dossier téléguidé de l’extérieur de la justice.
Depuis le 16 août, ses avocats plaident l’acquittement. Ils remettent notamment en cause l’authenticité d’un enregistrement téléphonique où l’on entend Djibrill Bassolé et Guillaume Soro, ancien président du Parlement ivoirien, parler d’une déstabilisation du Burkina Faso.
L’ancien chef de la diplomatie burkinabè avait initialement chargé ses avocats de lire sa déclaration au tribunal, invoquant de graves problèmes de santé. Mais la justice lui a ordonné de venir en personne.
Djibrill Bassolé, actuellement en résidence surveillée, a également profité de sa comparution pour mentionner sa récente demande d’autorisation de sortie du territoire. En mars dernier, il avait bénéficié d’une évacuation sanitaire en Tunisie, mais il n’y aurait pas trouvé de clinique adaptée à ses besoins.
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Cette fois, il souhaite venir se faire soigner en France. Dans un courrier daté du 2 août, le tribunal militaire avait accusé réception de sa demande, sans plus de précisions. Selon un de ses proches, il aurait en tout cas rendez-vous le 22 août dans un hôpital parisien. Reste à savoir s’il pourra y assister.
Avec RFI