L’entreprise de marketing en ligne QNET s’offusque des allégations de fraude et d’escroquerie dont elle fait l’objet au Tchad. Il lui est reproché d’avoir extorqué près d’une centaine de millions de francs CFA.
Le 31 juillet, le directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière du Tchad a interpellé ses concitoyens sur le danger que représente QNET. Dans sa sortie, Abdelkérim Souleymane Chérif a assuré que la multinationale pratique des activités criminelles et a déjà escroqué plus de 91 millions de francs CFA aux Tchadiens.
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Dans un document reçu par la presse locale samedi, l’entreprise incriminée réfute les accusations à son encontre. Le groupe basé à Hong-Kong tient à faire la lumière sur la nature de ses activités au Tchad. « QNET utilise une plate-forme de commerce électronique pour vendre une large gamme de produits et services, notamment des produits de santé et de bien-être, des cours en ligne, des forfaits vacances, des montres et des bijoux. La vente directe est une industrie mondiale bien établie depuis près de 100 ans et qui a généré 192 milliards de dollars américains en 2018 », indique le document.
Accusée d’arnaque par les autorités tchadiennes, la multinationale se défend, avançant qu’elle offre à ses adhérents « la possibilité de devenir des micro-entrepreneurs capables de créer leur propre entreprise de vente ». Ceux-ci, d’après l’entreprise, touchent des commissions sur les ventes des produits et services QNET.
Alors que le directeur de l’ANIF compte sur les élus locaux pour durcir le ton contre QNET, l’entreprise estime qu’elle ne viole aucune loi. Elle estime au contraire que le manque de réglementation sur la vente directe dans certains pays peut poser de « sérieux problèmes ».