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Que devient l’ “Akon City” au Sénégal ?

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C’est une ville verte en devenir. Si le vert luxuriant des herbes et des broussailles paraît au premier coup d’œil, la ville quant à elle reste à découvrir. Il y a un an, le rappeur Akon lançait au Sénégal, son pays d’origine, “Akon City”, son projet de ville futuriste. Mais depuis, le chantier ne s’est pas matérialisé et les habitants s’interrogent sur les retombées espérées. Sur le site, à Mbodiène, sur la côte atlantique du Sénégal, à une centaine de kilomètres au sud-est de Dakar, trône seule la pancarte “Akon City”.

L’écriteau est posé sur la première (et seule) pierre placée sur le terrain pour commémorer le début des travaux, il y a de cela déjà un an. La pancarte affiche des constructions aux formes fantasmagoriques d’une ville futuriste mais toujours inexistante.

De son vrai nom Alioune Badara Thiam, le chanteur et producteur américano-sénégalais de 48 ans, connu pour ses tubes R&B “Locked Up” ou “Smack That”, est aussi impliqué dans l’énergie solaire avec son entreprise Akon Lighting Africa.

Il avait annoncé le début des travaux d’“Akon City” pour le “premier trimestre de 2021″. A l’époque, le ministre sénégalais du Tourisme, Alioune Sarr, avait dit vouloir faire mentir les “Cassandre et oiseaux de mauvais augure qui voient toujours les nouveaux projets comme des chimères”.

Un projet pharaonique

Il faut dire qu’avec son hôpital, son casino, son stade, son centre commercial, ses logements, ses bureaux et restaurants, le projet, d’un coût estimé de 6 milliards de dollars, a de quoi faire tourner la tête des habitants et des Sénégalais en général, dont 40 % vivent sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale.

KE International, qui a remporté le marché de construction d’“Akon City”, achève la réalisation d’une cité similaire au Kenya, d’un budget également évalué en milliards de dollars, pour le compte de l’homme d’affaires kenyan Julius Mwale, partenaire d’Akon.

Dans la réalité, des sommes bien moins astronomiques suffiraient à transfigurer le quotidien de Mbodiène.

Avec Huffingtonpost