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Que devient Robinho, le « nouveau Pelé » qui a sombré en plein vol ?

Credit Photo : DR

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Bien avant que Neymar ne gratifie l’Europe entière de ses dribbles chaloupés et de ses gestes techniques dont lui seul a le secret, plusieurs talents brésiliens ont fait parler d’eux sur le Vieux Continent. On peut notamment citer RobinhoRobson de Souza de son vrai nom, le formidable ailier (ou attaquant) brésilien qui a martyrisé les meilleures défenses d’Europe. 

Mais la carrière de l’ancien joueur du FC Santos n’aura jamais réellement suivi la trajectoire attendue. Des hauts et des bas, l’ancien virevoltant en aura connu et s’approche désormais lentement d’une fin de carrière sans avoir touché les sommets auxquels on le prédestinait.

La décennie 2000 – 2010 a vu la consécration de plusieurs phénomènes comme Zidane, Ronaldinho ou encore l’éclosion de talents à l’instar Lionel Messi, Cristiano Ronaldo. Mais à l’inverse, plusieurs joueurs ont peu à peu disparu des radars ou se sont révélés incapables de concrétiser les espoirs placés en eux. Robinho fait assurément partie de cette catégorie.

Si le football a connu des talents gâchés (BalottelliPato pourront témoigner), ils sont très peu à avoir touché les extrêmes comme le Brésilien. Du Real Madrid à des ennuis avec la justice puis l’indifférence totale, Robinho a sombré.

De galactique à condamné, la trajectoire atypique d’un espoir déchu

Celui que l’on désignait le « Nouveau Pelé » avait pourtant rapidement mis tout le Brésil à ses pieds. Il s’apprête alors à éblouir l’Europe de tout son talent comme il l’avait fait dans son pays où il fut couronné d’un titre avec le FC Santos. Toujours friand des pépites auriverde, le Real Madrid flaire à l’époque ce qui avait tout d’un bon coup. Et ses premières sorties sous le maillot madrilène confirment d’ailleurs la tendance. 

Le natif de Sao Vincente ne tarde pas à faire parler sa vitesse exceptionnelle et ses fulgurances mémorables. Trois saisons plus tard, il participe grandement aux deux titres de champions d’Espagne des Galactiques. Il n’a alors toujours pas 25 ans, et sa carrière bascule. Il clame son souhait de rejoindre Chelsea, mais c’est Manchester City qui le rafle pour un montant record à l’époque de 40 millions d’euros, dans les dernières heures du mercato. 

Puis le « Black Out »

Sa première bonne année à Manchester ne suffit pas à faire taire les critiques récurrentes dont il fait constamment l’objet. En deux ans, il ne gagne quasiment rien et coûte très cher aux Skyblues qui finiront par le renvoyer à Santos sans guère plus de succès. Il baroudera par la suite au Milan AC où ses galères avec la justice vont rythmer alors son quotidien. 

Il est accusé d’avoir participé à un viol en réunion dans une boite de nuit milanaise. Robinho échappe à une condamnation mais sera rattrapé bien plus tard en écopant d’une peine de neuf ans de prison. En sélection, où il compte 100 apparitions pour une trentaine de buts, deux coupes des Confédérations et une Copa America. Il ne dispute toutefois que deux Coupes du monde, pour deux quarts de finale (2006 et 2010), un véritable creux pour les Auriverde entre le sacre de 2002 et l’arrivée de la génération Neymar. 

Un retour qui a viré au cauchemar…

Récemment, il a tenté un retour dans son club formateur avant que l’affaire ne vire au cauchemar. Signé par son ex-club, ce dernier rompt dans la foulée son contrat face à la contestation des supporters en raison de ses démêlés avec la justice et sa condamnation pour viol. 

« Avec beaucoup de tristesse dans mon cœur, je vous annonce que j’ai pris la décision avec le président [de Santos] de suspendre mon contrat en ce moment troublé de ma vie. Mon objectif a toujours été d’aider le club de Santos », avait alors déclaré le joueur. Si l’espoir déchu n’a pas formellement annoncé sa retraite sportive, tout porte à croire que celle-ci s’impose désormais à lui. 

Avec ses ennuis judiciaires et sa forme physique, on imagine mal un club tenter ce pari. Clap de fin ainsi à une carrière gâchée.