Notre société mélange tout. Le plus souvent moins par méchanceté et par dessein que par ignorance. Notamment en matière de religion.
Encouragés par l’ignorance, beaucoup établissent des parallèles entre l’islam et la religion catholique qui sont loin d’être évidents. Dont un qui fait régulièrement surface et qui touche à ce que l’Église a de plus délicat, de plus fin, de plus maternel, à savoir, les religieuses et leurs voiles riches de signification.
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Le voile était entré dans les mœurs et largement répandu en Orient à l’époque de Jésus-Christ. La femme était soumise à son mari et le manifestait publiquement par le port du voile. Quand, dans sa première épître aux Corinthiens, Saint Paul vilipende les femmes découvertes, c’est leur insubordination qu’il fustige. En référence au récit de la Genèse, il rappelle : « Ce n’est pas l’homme, bien sûr, qui a été créé pour la femme, mais la femme pour l’homme » (1 Co 11, 9). Le voile n’est requis qu’en signe de subordination, et selon les coutumes de l’époque.
Aujourd’hui, la place particulière de la femme vis-à-vis de l’homme ne s’affiche plus par les vêtements, et le voile n’est plus une prescription.
Une religieuse porte le voile non pas par obligation, mais par choix. C’est un moyen pour elle de s’engager corps et âme dans la lutte spirituelle qu’elle entreprend pour se conformer à la volonté de Dieu. Le voile a pour elle valeur de sacrifice : il n’est pas chose aisée que de se retirer radicalement du monde. Et le sacrifice ne vaut que parce qu’il est libre.
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Dans son origine coranique, la modestie vestimentaire remplissait une fonction précise, à savoir montrer que l’aspect extérieur correspond à la croyance intérieure. Cette cohérence manifestée par la modestie de la tenue, concerne également les hommes: « Dis aux croyants de baisser leurs regards (…) et de garder leur chasteté.. C’est plus pur pour eux. (…) Et dis aux croyantes (…) qu’elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu’elles ne montrent pas leurs atours » (Sourate 24, 30-31).
C’est ainsi que le voile ou hijab ( (littéralement ” rideau “) est devenu une façon d’identifier et de protéger la femme musulmane. Dès leur puberté, les petites filles se couvraient la tête. Le concept englobait également l’usage de vêtements amples, pas trop fins, qui devaient couvrir la tête, en laissant à découvert les mains et la figure. « Ô Prophète! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. » (Sourate 33, 59).
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Le port du voile est un acte volontaire conforme à une décision prise en toute liberté, en application du verset coranique « Nulle contrainte en religion!” (sourate. 2, 256). C’est également un acte de protection. Une manière d’identifier l’appartenance de la femme à la communauté de croyants, l’Oumma ou umma, espace collectif au sein duquel lui est assigné un rôle particulier, qui implique certaines reconnaissances et des obligations.
Quand, au vu des traitements infligés aux femmes en banlieues, on comprend que le port du voile dans l’islam repose sur l’incapacité d’apprécier la beauté de la femme sans verser dans le désir, on mesure le gouffre qui sépare la signification du voile islamique de celle du voile chrétien.
Source: Famille Chrétienne