Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

> > >

Quota de 20 % pour les entreprises des jeunes et des femmes dans l’attribution des marchés publics au Togo : le Cnj et le Faiej se mobilisent déjà

Facebook
Twitter
WhatsApp
Le jeune entrepreneur togolais Ismaël Tanko (en blanc) avec une partie de son équipe. © Salifou-àprésent pour JeuneAfrique

Parmi les mesures annoncées par le chef de l’Etat togolais, Faure E. Gnassingbé en faveur des jeunes en ce début d’année 2018, figure celle prévoyant « un quota allant jusqu’à 20 % pour les entreprises des jeunes et des femmes dans l’attribution des marchés publics ainsi qu’un allègement des procédures à ces derniers ».

Pour permettre aux premiers bénéficiaires d’être prêts et capables de relever les défis relatifs à  cette opportunité, le Conseil national de la jeunesse (Cnj) du Togo, le Fonds d’appui aux Initiatives économiques des Jeunes (Faiej) et le ministère togolais en charge de la Jeunesse ont organisé, ce mardi 30 janvier 2018 à la Maison des Jeunes d’Amandahomé, une rencontre de réflexion et de sensibilisation sur les marchés publics.

Pour les organisateurs, il s’agit de réfléchir et d’échanger d’une manière générale sur l’entrepreneuriat togolais, et plus spécifiquement sur ce quota annoncé par le Président togolais. Sur ce second volet, l’accent sera mis sur les défis à relever par la jeunesse pour se rendre davantage plus crédible au niveau des processus d’appels d’offres.

Pour le Président du Cnj, Régis Batchassi, « le marché public est aujourd’hui un sous-secteur qui participe de manière importante à la croissance économique. Et il fournit une part importante des débouchés d’emplois pour des jeunes. Donc, pour nous les jeunes, le découvrir davantage est une grande opportunité d’épanouissement pour nos activités ».

Mais pour pouvoir saisir cette opportunité, a-t-il poursuivi, « nous sommes conscients que la jeunesse doit relever des défis. Nous sommes venus échanger sur nos expériences de réussite pour que nous puissions découvrir et adopter des méthodes et moyens nous permettant d’être plus performants et pour être pris plus au sérieux. Ce qui fera accroître notre capacité et nos performances entrepreneuriales ».

Régis Lidaouessodjolo Batchassi, Président du Conseil National de la Jeunesse du Togo

Les défis à relever par les jeunes 

Le Président du Cnj a reconnu trois goulots d’étranglement qui empêchent les jeunes dans leurs démarches de soumission aux commandes publiques, toutefois, a-t-il poursuivi, des réformes sont opérées ces derniers mois pour rendre la procédure plus facile aux entreprises des jeunes.

La première difficulté est celle de la formalisation, a noté M. Batchassi. « Nous savons que beaucoup de jeunes sont dans l’informel, mais ils doivent devoir rentrer dans la légalité. Cela leur donnera accès aux institutions qui lancent des appels à concurrence et aux processus de commandes publiques ».

« La mise en place du guichet unique pour la formalisation des entreprises est un allègement pour les jeunes dans leur démarche de formalisation. Les nouvelles mesures de suppression d’impôts au cours de la première année d’activité, le choix libre pour la constitution du capital ainsi que la réduction des coûts du Centre de formalité des entreprises sont entre autres des mesures pour encourager les jeunes », a-t-il indiqué.

Le second défi est celui de la soumission de dossiers, a déclaré M. Batchassi. « Il faut lors de ces processus, des dossiers qui puissent mériter l’attention du jury, et qui peuvent surtout répondre aux critères de sélection. Pour relever ce défi, nous pensons que la jeunesse doit renforcer ses compétences. Au niveau du Cnj, nous avons en perspective, l’identification des jeunes entrepreneurs et porteurs projets que nous outillerons ».

Enfin, le troisième défi, et non le moindre, à relever par les jeunes, a indiqué le Président du CNJ, est celui de la prestation de qualité. A la suite de la prestation, l’entreprise sera évaluée. Il est donc important pour les entreprises des jeunes de développer des expertises dans leur domaine pour qu’elles participent réellement au développement du pays, a-t-il souligné.