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Race, âge, sexe… de quoi dépend la «dangerosité des chiens» ?

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Pour posséder des animaux comme les chiens d’attaque (American Staffordshire terrier ou pit-bull; MastiffTosa) et les chiens de garde et de défense (American Staffordshire terrier, Rottweiler, Tosa, assimilables à des Rottweiler), en France, il faut avoir un permis de détention. Ces races étant jugées dangereuses.

L’agence sanitaire Anses a cherché à déterminer «la dangerosité des chiens» sur demande du ministère de l’Agriculture et il en ressort qu’il y a 10.000 morsures par an, un chiffre qui «est certainement en dessous de la réalité», relève Matthieu Schuler, directeur général délégué au pôle science de l’Anses.

«Il y a un très grand nombre de conditions qui conduisent à une morsure : certaines dépendent du chien, son développement, son bien-être… d‘autres facteurs sont liés aux personnes, leur âge, le lieu où ça se déroule, le fait qu’ils soient attentifs ou non aux signaux du chien», poursuit-il.

Outre le fait que les chiens mâles et ceux adultes seraient plus agressifs, rapporte Sputnik, d’autres facteurs tels qu’un sevrage trop précoce, un contact avec l’humain trop tardif, les conditions de vie de l’animal, son éducation, sa santé, jouent également. Mais, il faut garder à l’esprit qu’«il n’y a pas de race plus dangereuse que d’autre», déclare Julie Chiron, coordinatrice de l’expertise.

Qui sont les plus exposés aux morsures ?

«Les enfants en bas âge, les hommes et les professions en contact fréquent avec les chiens, et les personnes utilisant les chiens de fonction particulière, de garde et de défense, sont plus à risque que les autres», selon l’Anses. «Les enfants détectent moins bien les signaux de stress émis par un chien que les adultes», explique Julie Chiron, qui précise que les garçons de moins de 15 ans sont particulièrement concernés. Ces signaux de stress peuvent être le «léchage de la truffe, bâillements répétitifs, détournement du regard, etc.», indique l’Anses.

L’agence recommande de «créer un observatoire» des morsures pour avoir plus de données, de «renforcer l’évaluation comportementale» faite en cas de morsure, sur demande du maire ou du préfet ou pour certaines races, et d’«augmenter le nombre de vétérinaires qui peuvent la donner», indique Matthieu Schuler en mettant l’accent sur la nécessité de sensibiliser aux besoins des chiens.