L’audit des états financiers de La banque centrale de la RDC au 31 décembre 2019 a été publié sur son site internet. Cette première a été réalisée par le cabinet d’audit Deloitte. C’était une exigence du FMI qui demande plus de transparence au pays.
À cette date, le compte général du Trésor était dans le rouge. Ce rapport révèle l’existence d’une trentaine de sous-comptes pouvant néanmoins servir à combler ce déficit. Ces sous-comptes auraient sans doute dû être soldés depuis longtemps comme celui du Sommet de la francophonie qui s’est tenu en 2012. Le cabinet Deloitte ne fournit pour tout cela aucune explication.
Par ailleurs, l’institution qui imprime les billets congolais, mais aussi des documents spéciaux, a de nombreux créanciers : des ministères comme celui de l’Enseignement primaire, des fonds publics comme le Fonds de promotion de l’industrie ou encore deux provinces sur les 26 que compte le pays comme celle pourtant riche du Haut Katanga.
Dans ce rapport d’audit, on apprend également que la Banque centrale congolaise s’est endettée auprès du Rwanda pour un peu plus d’un million de dollars, et auprès du Burundi pour plus de 4 millions de dollars, sans qu’on ne sache depuis quand ces dettes ont été contractées.
La société civile congolaise salue ce premier pas, mais continue d’estimer qu’on est bien loin de la transparence promise. La cause, le nombre de chiffres, sans véritables explications
