La fête du sacrifice a été célébrée hier dimanche en République démocratique du Congo. Une occasion pour les Congolais au Sud-Kivu d’adresser une doléance au gouvernement ; férié, chômé et payé les fêtes musulmanes.
À l’instar des fêtes chrétiennes de Pâques et de Noël, les fêtes musulmanes doivent être des journées chômées et payées sur toute l’étendue de la RDC, c’est la demande de la communauté musulmane à l’endroit du gouvernement.
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Victime d’intimidations sur leur lieu de travail lorsqu’ils s’absentent ou arrivent en retard au service suite aux préparatifs des fêtes, les musulmans du Sud-Kivu racontent leurs difficultés à fêter l’Aïd au micro de RFI : « J’arrive en retard, on m’a sanctionné ! Je me suis expliqué avec le chef, mais il n’a pas compris. Il m’a dit : ce n’est pas votre religion islamique qui vous a engagé », se plaint Aboubacar Hamadi. « Il arrive des moments où la fête tombe dans les journées des examens, c’est une difficulté… », poursuit un étudiant.
Le dimanche, étant déjà un jour férié, il n’y a pas eu d’intimidation pour les travailleurs musulmans hier, ce qui réjouit le cheikh Yasmine Kapongo, président national d’Al-Imdaad : « Parce que notre État est un État laïc ». L’année dernière, le gouverneur du Sud-Kivu, lors d’une manifestation a exhorté les musulmans à faire parvenir leurs doléances au Parlement ou mieux à voter pour qu’il y ait plus de musulmans lors des élections législatives afin de mieux défendre leur cause.
