La coalition Front commun pour le Congo (FCC) dirigée par Joseph Kabila est largement donné vainqueur des élections sénatoriales du 15 mars, a-t-on appris ce jour.
Selon un haut cadre, contacté par JeuneAfrique, au regard des résultats provisoires, 80 sénateurs sur les 100 sièges à pourvoir, sans compter celui attribué à Joseph Kabila, désormais sénateur à vie reviennent à la coalition. Il reste huit sénateurs à élire dans les provinces du Nord-Kivu et du Maï-Ndombe, où des élections provinciales doivent encore se tenir à la fin du mois.
Lire aussi : Togo : le Coartem et 3 autres médicaments retirés du marché
« C’est une nouvelle démonstration que la large majorité parlementaire appartient bel et bien au FCC dans les deux chambres [du Parlement congolais, ndlr]. Cette matérialisation reflète ni plus ni moins l’attachement indéfectible à la charte du FCC ainsi qu’à la discipline et à la loyauté aux idéaux prônés par Joseph Kabila », a indiqué au magazine Félix Momat Kitenge, haut cadre de cette coalition.
La plateforme dirigée par Félix Tshisekedi, Cap pour le changement (Cach), a reconnu sa défaite au micro de nos confrères.
L’article 166 de la Constitution
Contrôler le Sénat après l’Assemblée nationale était un challenge pour le FCC. Ce dernier vient de s’assurer des moyens constitutionnels de mettre en accusation le président de la République.
L’article 166 de la Constitution congolaise stipule en effet que « la décision de poursuite ainsi que la mise en accusation du président de la République et du Premier ministre sont votées à la majorité des deux tiers des membres du Parlement composant le congrès suivant la procédure prévue par le règlement intérieur ». Le FCC pourra ainsi les poursuivre pour différentes infractions, notamment « haute trahison », « délits d’initié », « atteinte à l’honneur » ou encore « corruption ».