Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

RDC : un Belge, condamné à mort dans l’affaire de la tentative de coup d’Etat, sorti de prison et rapatrié

RDC : un Belge, condamné à mort dans l'affaire de la tentative de coup d'Etat, sorti de prison et rapatrié

Crédit Photo : Lesoir

Facebook
Twitter
WhatsApp

Un Belge d’origine congolaise, Jean-Jacques Wondo, condamné à mort en RDC pour avoir été “le concepteur” d’un coup d’Etat manqué à Kinshasa en mai, est sorti de prison ce mardi 4 février 2025 pour recevoir des soins, a-t-on appris auprès de son avocat.

Le ministère des Affaires étrangères belge a indiqué dans la soirée que M. Wondo doit arriver en Belgique jeudi et ajouté sans en préciser les contours que “des efforts consulaires soutenus” ont été déployés pour parvenir à sa libération.

La condamnation à la peine capitale de l’expert militaire belge, qui collaborait avec les renseignements congolais, avait tendu les relations entre Bruxelles et Kinshasa.

La diplomatie belge avait annoncé fin janvier le rappel de son ambassadeur en RDC et convoqué l’ambassadeur congolais à Bruxelles, exprimant son “incompréhension totale, compte tenu de la grande faiblesse des éléments présentés durant les audiences”.

“Jean Jacques Wondo a été libéré aujourd’hui par les autorités congolaises pour aller se faire soigner”, a déclaré Me Carlos Ngwapitshi dans un message vidéo transmis à l’AFP.

A l’issue du procès tenu en septembre devant un tribunal militaire à Kinshasa, Jean-Jacques Wondo a été condamné à la peine de mort aux côtés de 36 autres personnes dont trois Américains. Il a toujours nié les accusations portées contre lui.

Sa condamnation a été confirmée en appel la semaine dernière.

Mi-mai, plusieurs dizaines d’hommes armés avaient attaqué de nuit le domicile de l’actuel président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Les assaillants avaient ensuite investi le palais de la Nation abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi et s’étaient filmés en train de proclamer la fin du régime.

Leur périple avait pris fin avec l’intervention des forces de sécurité, qui ont abattu quatre membres du commando dont leur chef, Christian Malanga, un Congolais de 41 ans installé aux Etats-Unis.

Le gouvernement congolais a levé en mars un moratoire sur l’exécution de la peine capitale en vigueur depuis 2003, suscitant l’indignation des organisations de défense des droits humains.

© AVEC AFP