Longtemps capable de nous surprendre par des renversements de situation spectaculaire, le vestiaire du Real Madrid commence à ressentir les effets de trop nombreuses minutes dans la dernière partie de la saison, la plus décisive.
C’est dire que nous sommes dans un moment décisif où le technicien italien Carlo Ancelotti doit faire preuve de bon sens et prouver à tout le monde qu’il est capable d’être l’entraineur du Real Madrid, un club dans lequel il est revenu après un premier passage plus ou moins réussi.
En effet, si au départ tout le monde l’applaudissait, il a commencé par être la cible de toutes les critiques pas uniquement à cause de ses résultats, mais en grande partie à cause de la gestion de son effectif. Les blessures d’Alaba et de Kroos (toutes deux musculaires) montrent clairement que certains joueurs de l’effectif, en l’absence de rotations, souffrent dans leur chair à cause des nombreuses apparitions qu’ils ont effectuées ces derniers mois. Dans l’exemple spécifique des deux joueurs, il est clair que le grand nombre de parties jouées peut être un facteur déterminant pour expliquer leurs malaises.
Puisque dans le cas d’Alaba, par exemple, il a joué 34 matchs jusqu’à présent, avec 3 054 minutes. Ces chiffres, au début du mois de mars, sont quelque peu insoutenables si l’on tient compte du fait que, si l’équipe atteint les mêmes objectifs que l’année dernière (atteindre les demi-finales de la Ligue des champions), le défenseur aurait encore 12 matchs de championnat et 6 matchs de Ligue des champions, ce qui lui ferait dépasser les 50 matchs joués en une seule saison.
Le bilan de Toni Kroos est un peu moins impressionnant, même si la pubalgie dont il a souffert en début de saison doit être mise en cause. L’Allemand a fait 29 apparitions et est encore loin des 42 qu’il a faites la saison dernière.
Bien sûr, les années et les matchs pèsent sur tout le monde, et encore plus sur un joueur de milieu de terrain, qui est l’un des secteurs où le travail physique est le plus important.
La vérité est donc que les blessures semblent envoyer un message clair à Carlo Ancelotti qui est déjà mis en garde contre la gestion de son effectif. La rotation n’a pas été la solution pour lui ces derniers mois, mais peut-être que les faits le convaincront d’aborder la dernière ligne droite de la saison avec une équipe prête à affronter les deux compétitions dans lesquelles elle a encore des options, la LaLiga et la Ligue des champions.
