Le Real Madrid de Carlo Ancelotti n’était si fort qu’on le croyait. C’est ce que nous prouvent les apparitions du club en cette seconde partie de saison. Puisque si la première a été plutôt une réussite, le fait qu’il perdait des points qui devraient lui permettre de prendre le large interrogeait.
Mais désormais avec ses revers en début d’année en Liga et en Copa, il est la cible de tout le monde et suivi de très près, car il joue désormais son poste en Championnat comme en Ligue des Champions.
L’élimination du Real Madrid en Copa del Rey fait mal plus pour le manque de réponse pendant 80 minutes que pour l’adieu à une compétition qui semble maudite ces dernières décennies. Les circonstances entourant le match contre l’Athletic laissaient penser qu’il allait être plus compliqué qu’un match moyen à San Mamés, mais les dirigeants ne veulent pas entendre parler d’excuses et tentent plutôt de trouver une explication au manque de désir et d’intensité dont les joueurs de Carlo Ancelotti ont fait preuve.
A la direction du club, ils n’ont pas l’intention de se faire du mauvais sang avec la défaite. Le véritable test de ce qui semblait jusqu’à la nuit du 2 février être une saison idéale viendra avec le PSG comme adversaire. Les dirigeants, les joueurs et Carlo Ancelotti, le technicien qui, il y a trois semaines, était l’homme idéal pour tous est devenu jeudi soir la cible préférée de beaucoup. A Ryad, tout était louange et après la défaite contre l’Athletic, le coach a été attaqué sans mesure. Le juste milieu n’existe pas.
De ce fait, la date du 15 février est celle qui est marquée en rouge sur le calendrier à l’extérieur des bureaux de Valdebebas. C’est dire que la Ligue des champions va une fois de plus tout marquer au Real Madrid. La Coupe sera un avertissement, un réveil plus pour l’attitude que pour l’élimination elle-même. L’équipe athlétique a vaincu l’équipe blanche par le désir, le courage et la compétitivité, quelque chose que nous aimons, mais qui, selon eux, a un remède.
Dans ce scénario, Ancelotti a une fois de plus fait comprendre qu’il y a des joueurs qui, même s’ils sont dans l’effectif, ne comptent pas. Pire, il a surpris beaucoup de monde en utilisant Isco comme premier changement. Il cherchait à contrôler le ballon et à surprendre les défenseurs centraux depuis la position de faux neuf.
Et il l’a fait, mais il a manqué celui qu’il avait. L’entraîneur a fait comprendre que Hazard, Bale et Jovic n’étaient pas prêts à supporter l’intensité de l’Athletic, une situation qui pousse déjà le Serbe a demandé son départ.
Mais l’analyse de ce qui s’est passé depuis le début de la saison par les dirigeants fait ressortir un certain calme, plus tendu après l’échec contre l’Athletic. Mais désormais, LaLiga est devenue une obligation et, en tant que telle, elle ne permet aucun relâchement. Mieux, la Ligue des champions et le Parc des Princes sont devenus bien plus qu’un simple match et qu’une simple égalité et Ancelotti en a désormais bien conscience. Puisque comme Pochettino, il joue désormais son poste.
