Le Mali cherche le soutien de ses voisins face aux sanctions. Depuis début janvier, Bamako est visé par des mesures de rétorsion économique lancées notamment par la Communauté ouest africaine afin de raccourcir la durée de transition alors que les militaires au pouvoir tablent sur une période de deux ans.
Récemment, une forte délégation ministérielle (les ministres des Affaires étrangères, de l’Économie et des Transports) s’est rendue au Togo pour demander l’appui de Lomé, dont l’influence au sein de la Cédéao n’est pas négligeable.
Le Mali veut rallier ses voisins à sa cause et renforcer son poids diplomatique, notamment face à la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest.
La délégation a délivré un message du colonel Assimi Goïta. Le chef de la junte malienne demande au président togolais Faure Gnassingbé de « soutenir l’effort de dialogue malien avec la communauté internationale », et de « prendre des initiatives de facilitation ».
Message reçu favorablement. Le chef de la diplomatie togolaise, Robert Dussey, a présenté le Togo comme un « pays de dialogue », avant d’assurer que le président Gnassingbé était prêt à aider le Mali.
Ce rapprochement n’est pas une surprise. Le Togo appartient depuis février à un groupe de dialogue chargé de faciliter les négociations internationales. Le pays confirme là sa bienveillance, notamment face aux sanctions de la Cédéao qui étranglent l’économie malienne, mais qui ne sont pas sans conséquences pour les états voisins.