Le directeur général de Renault, Luca De Meo, a exclu ce mercredi 8 septembre 2021 une fusion avec le groupe japonais Nissan, dont le Français est le principal actionnaire.
il a estimé par ailleurs que «beaucoup plus de coopération» était possible entre les deux constructeurs, dans un entretien avec un journal italien.
«Depuis 2010, la logique a été toujours de faire converger les organisations (de Renault et Nissan, NDLR) pour préparer la fusion. Je ne vois pas ça, je n’imagine pas une fusion car je ne suis pas sûr que cela ait un sens opérationnel», a déclaré Luca De Meo dans une interview au quotidien spécialisé Il Sole-24 Ore.
«Je vois en revanche beaucoup plus de coopération et cela sera possible si l’alliance (Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, NDLR) évolue. Dans quelle direction, on verra», a-t-il ajouté.
Le président de Renault et de l’alliance, Jean-Dominique Senard, a déjà lui aussi déclaré à plusieurs reprises qu’une fusion n’était plus nécessaire.
Les relations entre Renault et Nissan s’étaient tendues en raison notamment de l’inégalité de leurs participations croisées et avaient éclaté au grand jour en 2018-2019 avec l’affaire Carlos Ghosn.
Carlos Ghosn, qui était le grand patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors à l’époque, avait été arrêté puis inculpé au Japon pour diverses malversations financières présumées.
Il a fui au Liban fin 2019, d’où il continue de clamer son innocence et de dénoncer un complot ourdi, selon lui, par Nissan avec l’appui du gouvernement japonais, pour le faire tomber et éviter ainsi une union plus étroite avec Renault qui était alors en projet.