Le vendredi 29 octobre, le président américain Joe Biden a rencontré son homologue français, Emmanuel Macron, à Rome, lors d’une réunion destinée à réparer les liens qui étaient rompus entre les deux pays.
Durant la rencontre, le président américain a reconnu que son administration a été “maladroite” dans sa gestion de l’accord sur les sous-marins nucléaires qui a privé la France de milliards de contrats de défense.
Le mois dernier, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie ont annoncé un nouveau partenariat qui comprend la fourniture d’une assistance pour aider l’Australie à développer des sous-marins à propulsion nucléaire. Un accord conclu à l’insu de la France, mettant fin à son propre contrat avec l’Australie pour fournir du diesel moins efficace.
Le désaccord s’est intensifié au point que la France a temporairement rappelé son ambassadeur américain, et même Joe Biden a été pris au dépourvu par la fureur des responsables français à ce sujet.
“J’avais l’impression que la France avait été informée bien avant que l’accord ne soit conclu, honnêtement envers Dieu“, a déclaré le président américain alors qu’il était assis aux côtés d’Emmanuel Macron à l’ambassade de France près le Saint-Siège.
“Je pense que ce qui s’est passé – pour utiliser une expression anglaise – ce que nous avons fait était maladroit.
Cela n’a pas été fait avec beaucoup de grâce. J’avais l’impression que certaines choses s’étaient produites qui ne s’étaient pas produites”, a-t-il poursuivi.
Joe Biden a ensuite qualifié la France de “partenaire extrêmement apprécié et de puissance en soi”.
“Nous avons trop fait ensemble, souffert ensemble, célébré ensemble et apprécié ensemble pour que quoi que ce soit puisse briser cela. Nous sommes à l’un de ces points d’inflexion dans l’histoire du monde. Les choses changent. Des morceaux du tableau bougent ,”a-t-il ajouté.
Lorsqu’on a demandé à Macron s’il était satisfait que les relations avec les États-Unis aient été rétablies, il a déclaré aux journalistes : “Nous avons clarifié ensemble ce que nous devions clarifier“.
“Maintenant, ce qui est important, c’est d’être sûr qu’une telle situation ne sera pas possible pour notre avenir“, a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a aussi souligné que ce qui compte vraiment maintenant, c’est ce que feront les deux pays ensemble dans les semaines à venir, les mois à venir, les années à venir.
La réunion bilatérale très attendue entre les alliés de longue date a lieu avant la réunion du Groupe des 20 (G20) à Rome et le prochain sommet des Nations Unies sur le climat à Glasgow.